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IOO

MÉROPE.

Cresphonte mon époux, mon appui, votre ma1tre,

Mes deux fils sont tombés sous les coups ~e ce traitre.

Il opprimait Messene, il usurpait mon rang;

11

m'offrait 1;1ne main fumante de mon sang.

( en courant vers Égisthe) qui arrive la hache

a

la rnain.)

Celui que vous voyez, vainqueur de Polyphonte,

C'est le fils de vos rois, c'est le sang de Cresphonte;

C'est le mien, c'est le seul qui reste

a

ma douleur.

/ Quels témoins voulez-vous plus certains que mon creur?'

Regardez ,ce vicillard; c'cst luí dont la prudence

Aux mains de Polyphonte arracha son enfance.

Les dieux out fait le reste.

NAR.BAS.

Oui, j'atteste ces dieux

Que c'est

la

votre roi· qui c0mbattait pour eux.

ÉGISTHE.

Amis, pouvez-vous bien méconnai'tre une mere?

Un fils qu'elle défend? un fils qui yenge un pere ?

Un roí vengeur du crime?

MÉROPE.

Et si vous en doutez,

Reconnaissez mon fils aux coups qu'il a portés,

A votre délivran ce)

a

son ame intrépide.

Eh! quel autrc jamais qn'nn descendant d'Alcide,

Nourri dans la misere,

a

peine en son printemps,

Eut pu venger Messene et punir les tyrans?

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soutíendra son peuple, il vengera la terre.

Ecoutez : le ciel parle; entendez son tonnerre.

Sa voix qui se déclare et se joint

a

mes cris,

Sa voix rend témoignage, et dit qu'il est mo11

fils.