ACTE V,
SC'ENE
VI.
Tout ce qu'on me répond redouble mon horreur.
On
s'écrie ;
11
est mort, il tombe, il est vainqu~ur,
Je cours, je me consume, et le pe uple m'entrafoe,
Me jette en ce palais, éplorée, incertaine,
Au milieu des mourants, des morts et des débris.
Venez, suivez mes pas, joignez-vous
a
mes cris :
Venez. J'ignore en cor si la reine est sauvé~,
Si de son digne fils la vic est conservée,
Si le tyran n'est plus. Le trouble, la terreur,
Tout ce désordre horrible est encor d~ns mon creur.
6
N AR BAS.
Arbitre des humains, divine Providence,
Acheve ton ouvrage et soutiens l'innocencc :
A
nos malheurs passés mesure tes bienfaits.
o'
ci el
!
conserve Egisthe, rt que je meure en paix
~
Ah
!
parmi ces soldats ne vois-je point la reine?
SCENE VII.
99
MEROPE' ISMENIE) NARBAS'
-PEUPLE' SOLDATS.
(
On
voit dans le fond du théatre le corps de Polyphonte couvert
d'une robe sanglante. )
MÉROPE.
GuERRIERs,
pre tres, amis, citoyens de Messene,
Au nom des dieux vengeurs, peuples, écoutez-mO'Í.
Je vous le jure encore, Egisthe est votre roí:
11 a puní le crime,
il
a vengé son pere.
Celui que vous voyez trainé sur la poussiere,
C'est un monstre ennemi des dieux et cles,humains ;-–
Dans le sein de Cresphonte il enfonga ses mains.