ACTE V,
sc;ENE
II.
ÉGISTHE.
Tu me vois désarmé, comment pmis-je répondre?
Tes discours, je l'avoue, ont de quÓi me confondre;
Mais rends-moi seulement ce glaive que tu crains,
Ce fer que ta prudence écarte de mes mains :
Je répondrai pour lors, et tu pourras connaitre
Qui de nous deux, perfide, est l'esclave ou le maitre;
Si c'est
a
Polyphonte
a
régler mes destins,
Et si le fils des r~:s punit les assassins.
POLYPHONTE.
Faible et fier ennemi , ma bonté t'encourage :
Tu me, crois assez grand pour oublier l'outrage,
Pour ne m' avilir pas jusqu'a punir en toi
Un esclave incoo nu qui s'attaque a son roi.
Eh bien! cette bonté, qui s'indigne et se lasse,
Te donne un seul moment pour obtenir ta grace.
Je t'attends aux autels, et tu peux y veQ.ir:
Viens recevoir la mort, ou jurer d'obéir.
Gardes, aupres de moi vous pourrez l'introduire;
Qu'aucun autre ne sorte, et n'ose le conduire.
Vous, Narbas, Eurycles, je le laisse en vos mains.
Tremblez; vous répondrez de ses cap rices vains.
Je connais, votre haine, et j'en sais l'impuissance;
Mais je me fie au moins
a
votre. expérience.
Qu'il soit né de Mérope, ou qu'il soit votre fils,
D'un conseil imprudent sa mort sera le prix.
SCENE
III.
91
E
G I
S T H
E ,
N A R B A S ,
E
U R Y C L
E
S.
ÉGISTHE.
AH
!
je n'en recevrai que du sang qui m'anime.