ACTE IV,
SCENE
V.
8¡
MÉROPE.
Eh bien! le désespoir m'a rendu mon courage.
Courons tous vers le temple ou m'attend mon outrage. /
Montrons mon fi1s au peuple, et. plagons-le
a
leurs yeux ,
Entre l'autel et moi, sous la garde des dieux.
Il est né de leur sang, ils prendront sa défense ;
lis ont assez long-temps trahi son innocence.
De son lache assassin je peindrai les fureurs:
L'horreur et la vengeance empliront tous les creurs.
Tyrans, craignez les cris et les pleurs d'une mere·.
On vient. Ah! je frissonne. Ah! tout me désespere.
On m'appelle, et mon fils est au bord du cercueil;
Le tyran peut encor
l'y
plonger d'un coup d'reil.
( aux SJ crificateurs.)
Ministres rigo~reux du monstre qui m'opprime,
Vous venez
a
l'autrl entrainer la victime.
O vengeance
!
o
tendresse !
o
nature
!
ó
devoir
!
Qu'allez-vous ordonner d'un crenr au désespoir?
FIN DU QUATRIEME ACTE.