ACTE IV, SCENE II.
S'il
m'a transmis son sang, j'en aurai le courage.
Mourir digne de vous, voila mon héritage.
Ces~ez de le prier, cessez de démt ntir
Le sang des ·demi-dieux dont on me faít sortir.
PO L Y P H O N
TE ,
a
l\'Iérope.
Eh bien! il faut ici nous expliquer sans feinte.
Je prends part aux douleurs dont vous etes atteintc:
Son courage me pla!t; je !'estime, et je erois
Qu'il merite en effet d'etre du sang des rois.
l\fais une vérité d'une telle importance
N'est pas de ces secrets qu'on croit sans éviden1;e .
Je le prends sous ma garde,
il
m'est déja remis;
Et, s'_il est né de vous, je !'adopte pour fils.
ÉGISTHE.
Vous , m'adopter?
MÉR.OPE.
Hélas
!
PO LY P
H
O N TE.
Reglez sa d estinée.
Vous achetiez sa mort avec man hyménée.
La vengeance
a
ce point a pu vous captiv er.
L'amour fera-t-il moins quand il faut le sauver?
MÉR.OPE.
Quoi, harbare
!
POLYPHONTE.
Madame; il
y
va de sa
vie.
Votre ame en sa faveur parait trop attendrie,
Pour vouloir exposer a mes juste~ rigueurs,
Par d'imprudents refus, l' objet de tant de pleurs.
MÉROPE.
Seignenr, que de son sort
il
soit du moins le maitre.
Daignez.. . •
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