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IVIÉROPE.

Ayez pitié des pleurs dont mes y eux sont noyés.

Que vous faut-il de plus ? Mérope esta vos pieds:

Mérop e les embrasse et craint votre colere.

A

cet effort affre ux

j

ugez si je suis mere,

J

ugez de mes tonrmcn ts : ma d étes table erreur,

Ce matin, de mon fils allait percer le creur.

Je pleure a vos genoux mon crime involontaire .

Cruel

!

vous qui vouliez

lui

ten ir lieu de pere,

Qui devi cz protéger ses jours infortunés,

Le voila devant vous , et vous l'assassinez.

Son pere est mort, hélas

!

par un crime funeste ;

Sauvez le fils : je puis oublier tout le reste:

Sauvez le sang des dieux et de vos souverains;

11

est seul, sans défeose,

il

est entre vos mains.

Qu'il vive , et c'13st assez. Heureuse en mes miseres ,

Luí seul

il

me rendra mon époux et ses freres.

Vous voyez avec moi ses a'icux

a

geno u x,

Votre roi daos les fers.

ÉG-ISTHE.

O reine, levez-vous,

Et daignez me prouver qu.e Crespho~nte est mon pere,

En cessant d'avilir et sa veuve et ína mere.

Je sais peu de mes droits quelle e4t l~ dignité;

Mais le ciel m'a fait nailre avec trop de fierté,

Avec un creur trop haut pour qu' un tyran l'abaisse.

De mon premier état j'ai bravé la bassesse,

Et mes yeux du présent ne sont point éblouis.

Je me sens né des rois, je me sens votre fils.

4

Hercule ainsi que moi commen1sa sa carriere;

ll

sentit l'infortune en ouvrant la paupi ere;

it les di eux l'ont conduit

a

l'immortalité,

Pour avoir, ~e moi

7

vaincu l'adversité.