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MÉ.ROPE. ACTE IV, SCENE I. 77

J'avourai qu'en-secret moi-{lleme je !'admire.

POLYPHONTE.

-

Quel est-il, en un mot?

ÉROX.

Ce que

j'

ose vous dire,

C'est qu'il n'est p.oint sans doute un -de ces assassins

Disposés en· secret pour servir vos d·esseins.

POLYPHONTE.

Pouvez-vous en ~arler avec tant d'assurance?

Leur conducteur n'est plus. Ma juste défiance

A pris soin d'effacer dans son sang dangereux

De

ce secret d;Etat les vestiges honteux;

Mais ce jeu'ne inconnu me totirmente et m'attriste.

Me répondez-vous bien qu'il m'ait défait d'Egisthe?

Croirai-je que, toujours soigneux de m'obéir,

Le so~t jusqu'a ce point m'ait voulu prévenir?

ÉR OX.

.

Mérope, dans,les ple~rs mourant désespérée ,

Est de votre bonheur une prenve assurée;

Et tout e-e que je vois le confirme en ·effet.

Plus fort que tous nos, soins , le hasard a fout fait.

POLYPHONTE.

Le ·hasard va ·souvent plus loin que la prudence;

Mais j'ai trop d'ennemis, et trop d'expérieuce,

Pour laisser le hasard arbitre de mon sort.

Quel que

1

soit l'étranger, il faut hhter sa mort.

Sa mort sera le pri)5. de cet hymen .a uguste ;

Elle affermit mon trone : il sufñt

~

elle est juste.

Le peuple, sous mes fois pour jamais engagé,

Croira son prince mort, et le croira vengé.

l

Mais répondez : Quel ést ce vieillard téméraire

· Qu'oi:i dérobe ama vwe avcc tant de mystere ·?