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MÉROPE.

J'emportai votre fils dans mes bras languissants.

Les dieux ont pris pitié de ses jours innocents;

Je l'a'i conduit seiz~ ans de re.traite en retraite,

J'ai pris pour me cacher le nom de Polyclete;

Et lorsqu'en arrivant je l'arrache

a

vos coups,

Polyphonte est son ma1tre et devient votre époux

!

2

MÉROPE.

Ah

!

tout mon sang se glace

a

ce récit horrible.

EURYCLES.

On vient : c'est Polyphonte.

MÉROPE.

(a

Narhas.)

· O ·dieux

!

est-il possible

?

Va, dérobe· sur-tout ta vu(l

a

sa fureur.

NARBAS.

Helas

!

si votre fils est cher

a

votre creur,

Av~c son assassin dissimulez, madame.

EURYCLES.

Renfermons ce secret dans le fond de notre

ame,

Un seul mot peut le perdre.

M

É

R O P E

1

a

Eurycles.

Ah

!

cours; et que tes yeux

Veillent sur ce dépot si cher, si précieux.

EUR.YCLES.

N'en doutez poin t .

MÉROPE.

Hélas

!

j'espere en ta prudence :

C'est mon fils, c:est ton roi. Dieux

!

ce monslre s'avance.