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MÉROPE. AcrE V,

S'CENE

I. 89

ÉGISTHE.

Eh

quoi

!

tous les malheurs aux humains réservés,

Faut-il, si jeune en cor, les avoir éprouvés?

Les ravages_, l'exil, la mort, l'ignominie,

Des ma premiere aurore ont assiégé ma vie.

De déserts en déserts errant; persécuté,

J 'ai langui dans l'opprohre et dans l'ohscurité.

Le ci~l sait cependant si, parmi tant d'injures,

J 'ai permis ama voix d'éclater en murmures.

Malgré l'ambition qui dévorait mon creur,

J'embrassai les vertus qu'exigeait mon malheur;

Je respectai

~

j'aimai jusqu'a votre misefo;

Je n'aurais point aux d·ieux demandé d'autre pere :

11s m'en donnent

un

autre, et c'est pour m'outrager.

Je suis fils de Cresphonte, et ne puis le venger.

Je retrouve une mere, un tyran me l'arrache:

Un détestable hymen a ce monstre l'attache.

Je rnaudis dans vos bras le jour oú je suis né;

Je maudis Je secours que ~vous m>avez donné.

Ah! mon pere ! ah

!

pourquoi d'une mere égarée

Reteniez-vous ta'Iltot la main désespérée?

Mes malheurs finissaient, mon sort était rempli .

NAREAS.

Ah

!

vous etes perdu : le tyran vient ici.