ACTE IV, SCENE VI.
Vous baissez devant lui vos yeux intimidés;
11 frémit deya n t vous. A.chevez / répondez.
AVR.ÉLIE .
Ah!
je
vous ai trahis; c'est moi qui suis coupable .
CATILINA.
Non, vous ne l'etes point...
A
U -RÉL I E .
Va, monstre impitoyable ;
Va, ta pitié m'outrage , elfo me fait hoi'rear.
Dieux
!
j'ai trop tard,,cQ,nnu ma détestabl e erreur.
Sénat, j'ai vn le e.rime, et j'ai
tü
les complices ;
Je demandais vengeance, i•l me faut des supplices.
Ce jour menace R9me, eJt vous, et l'univers.
Ma faiblesse a tout fait, et c'est moi qui vous perds.
Tra1tre, qui m'as conduite
a
travers tant d'abimes,
Tu for~as ma tend.resse
a
servir tous tes cr imes.
Périsse, ainsi que moi, le jour, l'horrible jour
Oú ta rage a tro.mpé mon innocent amo-µr
!
Ce jour ou, malgré moi, secondan t ta.forie,
Fidele a mes sernien ts, perfi de
a
ma patrie,
Conduisa_nt Nonnius
a
cet affreux trépas,
Et, pour mieux l'égorge,r, le pressan t dans mes bras
7
J'ai présenté sa
te.tea
ta main sanguin aire
!
( Tandis
qu'
Aurélie parle au bout du théatre , Cicéron est assis
plongé dans la douleur.)
Murs sacrés, dieux vengeurs , sénat, manes d' un
perc;,
Romains·, voi¡a l'époux dont j'ai suivi la loi,
Voila votre ennemi ... Perfide
~
imite-moi.
( Elle se frappe. )
C ATIL IN
A.
Oü sui·s-je? malheureu·x
!