ACTE IV, S
CENE
v;.
SCENE
V.
LE SÉNAT, AURELIE.
.AURÉLIE.
O vóus, sacrés vengeurs,
Demi-dieux sur la· terre, et mes seuls protecteurs ,
Consnl, auguste appui qu'implore l'innocence,
. Man pere par ma voix vous demande vengeance:
20
J'ai retiré ce fer enfoncé dans son flanc.
(En
voulant se jeter aux pieds de Cicéron qui la releve.)
Mes pleurs mouillent vos pieds arrosés de son sang.
Secourez-moi , vengez ce sang qui fume encore,
Sur l'infame assassin que ma douleur ignore.
e
I
e
É
RON,
en montrant Catilina.
Le voici.
AURÉLIE.
Dieux!
CICÉRON.
C'est lui, lni qui l'assassina,
Qui s'en ose vanter.
AURÉLIE.
O
ciel
!
Catilina !
J
L'ai-je bien entendu? Quoi ! monstre sanguinaire,
Quoi ! c'est toi, c'est ta main qui massacra-mon pere !
(Des licteurs la soutiennent.)
69
e
ATI
t
IN A,
se tournant vers Céthégus, et se jetant éperdu
'
entre ses bras.
Quel spectacle, grands dieux
!
je suis trop bien puni.