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ACTE IV, SCENE IY.

Artisan de la guerre, affrcux conspirateur,

Meurlríer d'un v'ieillard, et cal0mniateur,

Voila 1tout ton service ,. et tes droits, et tes titres.

O vous

J

des nations jadis heureux arbitres,

Attendez-vous ici, sans force et saos secours,

Qu'un tyran forcené dispose de vos jonrs?

Fermercz-vous les yeux au bord des précipices?

Si vous ne vous vengez, vous etcs ses complices.

Rome ou Catilina doit périr aujourd'hui.

Vous n'avez cru'un moment; jugez entre eUe et lui.

cÉs

AR,

Un jugement trop prompt est souvent sans ju_stice.

C'est la cause de Rome, il faut qu'on l'é claircisse.

Aux droits de nos égaux est-ce

a

nous d'attenter?

Toujours daus ses pareils il faut se respecter.

Trop-de sévérité tient de la tyrannie.

CAT ON.

Trop d'indulgence ici tient de la perfidie.

Quoi ! Rome est d'un coté, de l'antre un assassin,

C'est Cicéron qui parle, et l'on est incertain?

CÉSAR..

Il nous faut une preuve; on

Ft'a

que des alarmes .

Si l'on trouve en, effet ces parrici<les armes,

Et -si de Nonnius le crime est avéré,

Catilina nous sert, et doit etre honoré: (6)

( A Catilina. )

Tu me connais: en tout je te tiendrai parole.

CICERON.

O Rome !

o

ma patrie!

ó

dieux du Capitole !

Ainsi d'un scélérat un hé -os est l'appni

!

Agiss ez-vous pour vous, en uous parlant pour luí ?