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CATILINA.
César, vous m'entendez; et Rome, trop
a
plaindre,
N'aura done désormais que ses enfants
a
craindre?
CLODIUS.
Rome est en su.reté; César est citoyen.
Qui peut avoir ici d'autre avis que le sien?
CICÉRON.
/
Clodius, achev_ez : que votre main seconde
La main qui prépara la ruine du monde.
C'en est trop, je i;ie vois dans ces murs menacés
Que conjurés ardents , et citoyens glacés.
Catilina l'emporte, et sa tranquille rage
Sans crainte et sans danger médite le carnage.
. Au rang des sénateurs
il
est encore admis;
II proscrit le sénat., et s'y fait des amis;
Il dévore des yeux le fruit de tous ses crimes :-
Il vous voit, vous menace, et marque ses victimes:
Et lorsque je m'oppose
a
tant d'énormités,
César parle de dr.oits et de formalités;
Clodius
a
mes yeux de son partí se range;
Aucun ne veut souffrir que ,Cicéron le venge.
Nonnius par ce tra1tre est mort assassiné.
N'avons-nous pas sur lui le droit qu'il s'est donné?
Le devoir le plus saín
t,
la loi la plus chérie ,
Est d'oublier la loi pour sau ver la patrie.
Mais vous n'en avez plus.