ACTE 11,
SCENE
I.
Je· veux qu'avant le temps fhé polir le conib~-t ,
Tandis que nous allons éhlouir le sénat,
Ma femme, avec mon fils, de ces lieux enlevée,
Ahandonne une ville aux flammes réservée;
Qu'elle parte, en un.mot. Nos femmes, nos enfants,
Ne doivent point trouhler ces terribles moments.
Mais _César
!
·
CÉ':r'HÉGúS.
,/
Que· veux-tu?
Si
par ton artífice
33
Tu ne peux r.éussir a t'en faire un complice ,
Dans le rang des proscrits faut-il placer son nom?
"
1
• •
Faut -il confondre enfin César et Cicéron?
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r.J1r,
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J,
c.110
I
CATILIN A.
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'H'll')
C'est la ce qui m'oGcupe; ~t.s'.il faut qu' il périsse,
Je me sens étonné de ce grand sacrifice.
V
J ,
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11
se-mble qu'en secfet resp~ctant son destin,
Je révere dans lui l'hoq.neur du nom romain.
M-ais Sura viendra-t-il?
CÉTIIÉG-us.
1
''
. Compte sur son aud;ice; "
Tu sais comme, ébloui des grandeurs de sa race ,
A
parta.ge1' ton regne
il
se CFOit destiné.
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CATLLINA.
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ir,
Qu'a cet espoir trpmpeur il
res.teahanaonnf
t'i,
Tu vois avec quel art il faut que je ménage
L'orgueil presomptueux de cet esprit sauvage,
Ses chagrins inquiets, ses soup~ons, son cou /ro{1x.
Sais-tu que de César il ose etre jaloux?
Enfin j'ai des amis moins aisés
á
co1iduire
Que Rome et Cicéron
ne
codtent
a
détruire.
Théatre
6.
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