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ACTE II,
SCENE
III.
Sylla nous a réduits
a
la captivité :
Mais s'il ravit l'empire, il l'avait mérité.
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soumit l'Hellespont, il fit trembler l'Euphrate,
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subjugua l'Asie , il vainquit Mithridate.
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Qu'as-tu fait? quels Etats, quels fleuves~ quelle_~ mers,
Quels rois par toi vaincus ont adoré nos fei:s?
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Tu peux avec le temps etre un jour -un grand ho~me;
Mais tu n'as pas acquis le droit d'asservir Rome:
Et' man oom, ma grandcur, et man autorité
N'ont point encor l'éclat et la maturité,
Le poids qu'exigerait une telle entreprise.
Je vois ql!e tót ou tard Rome sera soumise.
J'ignore man destin; mais si j'étais ·un jour
Forcé par les Romains de réguer
a
nion tour,
Avant que d'obtenir une telle victoire,
J'étcndrai, si je pu is, leur empire et leur gloirc;
Je serai digne d'eu.x, et je veux que leurs fers,
D'eux.-rriemes respectés, de lauriers soient couv.erts.
CATILINA.
Le mayen que je t'offre est plus aisé peut-etre.
Qu'était done ce Sylla qui s'est fait notre maitre?
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avait une armée, et j'en forme aujourd'hui;
Il m'a fallu créer ce qui s'offrait
a
lui;
Il profita des temps, et moi , je les fais .na'itre.
Je ne dis plus qu'un mot: il fut roi; veux.-tu l'etre?
Veux-tu de Cicéron subir ici la loi,
Vivre son courtisan , ou régner avec moi?
CÉSAR.
Je ne veux. l'un ni l'autre: il n'est pas terµps de feindre.
J'estime Ci céron, sans l'aimer ni le craindre.
Je t'aime, je l'avoue, et je ne te crains pas.
Divise
le
iénat,
ahaisse
des ingrats,