CA TILI NA.
C ÉTH É G U S.
Il a des envieux: mais
ii
parle, il entra1ne;
11
réveille la gloire, il subjugue la haine ;,
11 domine au ·sénat.
CATILIN A.
_Je le brave en tous lieux;
J 'entends avec mépris ·ses cris injurieux :
Qu'il déclame
a
son gré
j
usqn'a sa derniere heurc;
Qn' il triomphe en parlant, qu'on l' admire., et qu'il meure .
D e plus cruels soucis, d es chagrins plüs pressants,
Occupent mon courage, et regnent. sur mes sens.
CÉTHÉGUS.
Que dis-tu·? qui t'arre te en ta noble carr~ ?
Quand l'adresse e t la force ont ouvert la barriere
1
Que crains-tu ?
CATILIN A.
C~ n'est pás mes nomb~eux :ennemis.
Mon parti seul m'alarme, et je crains me\5 amis,
De Lentulus-Sura l 'ambition jalouse,
Le grand ·cceur de César, et surtout mon épou~e.
CÉTHÉGUS.
Ton épouse? tu ctains une femme et des pleurs ?
Laisse-lui ses remords, laisse-lui ses terreurs ;
Tu l'aimes, mais en maitre, et son amour docile
Est d e tes grand&. ~esseiq's un instrument utile.
CAT ] LJN
Á.
Je vois qu'il peut enfin _deve_nir danger eux.
Rome, un époux, un ·fils , pa rtagent trop ses
vceux-.
O Rome
!
o
:.-iom fa tal! .
ó
liberté chérie
!
Qnoi
!
dans rlia mai-s óri- m~me
bn
p arle de pat rie !