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.

',

CATI.LINA.

Vos cris audacieux, votrc plainte frivol e ,

Ont assez fatigué les rnurs du Capitole.

V

Óus feignez de penser que Rome et le sénat

On t avili dans moi l'honn~ur dµ consulat.

Concurrent rnalheureux

a

cette plac e insigne ,

Votre orgueil l'attendait;

lllais

en éti ez-vous dign e ?

La valeur d'un soldat, le nom de vos a'ieux,

Ces· prodigalités d' un jeune amhiticnx., .

Ce~ jeux et ces festins qu'un vain luxe prép_are,

.Etaient-ils un mérite assez ·grand, asscz rare,

Pour vous fair é espérer de dispeuser d ~s lois

Au peuple souverain. qui regne sur les rois?

A vos p réten tions' j'aurais cédé p eu t-étr~,

Si j'avais vu daos vo~s ce que vous deviez étre.

Voqs pouviez de l'État étre un jour le soutien :

Mais pou.r étre consul, devenez citoyen.

Pensez-vous affaiblir ma gloire et ma puissance,

En

déc"riaut mes soins, mon ~t:i t , ma naissance?

Dans ces t'emps malheureux, dans nos jours corrompas ,

Faut-il des noms

a

Rome? il luí faut d es vertus.

Ma

gloire ( et je la dois

a

ces vertus séveres)

Est d e ne ríen tenir des grandeurs de mes peres.

Mon nom commence en moi: de votre honneur jaloux,

Tremblez que votre nom n,e finisse dans vous.

CATILII\1 A.

Vous abusez beaucoup, magistrat ·d'une ann ée,

D~

votre' autorité passagere e~ bornée.

CICÉRON.

Si j'e n avais usé , vous seri ez dans les fers,

Vous l 'é ternel appui des citoyens pervers;

Vous qui, de nos autels souillantl¿s p ri vilegrs,

P o rtez

j

usqu' aux lieux saints vos fureurs sacrileges ;