. ACTE I, SCENE ÚI.
Qui peut nous menacer? Le_s jours de Marius ,.
De Carbon, de Sylla, s·ont-ils
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revenas?
De ce front si terrible éclaircissez les ombres.
Vous détourncz de moi' des
y
eux tristes et sombres ,
An noni de tant d'amour, et par ces nreuds secrets
Qui joignent nos dcstios, no? creurs, nos iotérets;
Au
·nom de notre fils, dont Fenfance .cst si chere,
( Je ne vous parle point des .dangers de sa mere,
Et je ne. vois, hélas
!
que ceux que vous courez:)
Ayez pitié du trouble ou mes seos sont livrés:
Expliquez-vous.
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C ATI LIN A.
Sachez que món nom, ma fortune,
Ma s4reté, la vótre, et la cause commune,
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Exigent ces apprets qui causent votre efftoi.
Si vous daignez m'aimer, si vous etes
a
moi,
Sur ce qu'ont vu vos yenx observez le silence.
Des meilleurs citoyens j'embrasse la.défense.
Vous vqyez le sénat ,.Je peuple, divisés,
/ Une foule de rois l'un
a
l'autre opposés:
On se ménace, on s'arme; et, daos ces conjonctures,
Je prends un partí sage, et de justes mesures.
ru.
ti.
URÉLI E. •
Je
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souhaite au moins. Mais me tromperiez-vous?
Peut-on cacher son creur aux crenrs qui sont
a
nous ?
En vous justifiant, vpus rcdoublcz rµa,.crainte.
Daos vos yeux égarés trop ·,d'l:J.grreur estrP-Il}plei.nte.
Ciel
!
que fera mon pere alor~ .que d¿IJl.S ces lieux
Ces funestes apprets viendr<m.t frapper ses yeux?
Souvent les noms de fille,
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~t d~ pere, et de gendre,
Lorsque Rome a parlé, n'ont pu se fafre entendre.
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