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ACTE I,

SCE~E

III.

J'ai

trop chéri le joug

011

je me suis soumise.

Voila dOJlC cette paix que je m'étais promise'

Ce repos d-e l'amour que mon cceur a cherché!

Les dieux m'en ont punie, et me l'ont arraché.

Des qn'un lége1· ·sommeil vient fermer in-es paupiere-;;

Je vois Rome embrasée, et des mains meurtrieres,

Des supplices, des ri10rts, des fleuves tein ts de. sang;

De mon pere au sénat je vois perccr le flanc;

Vous-menie, environné d'une troupe enfurié

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Sur des rnonceaux de morts exhalant votr.e vie ·;

Des torrents de man

S'ang

répandus par vos coups'

Et votre épouse enfin .mourante aupres de vous.

Je me leve' je fuis ces images funebres; .

Je co-qrs, je vous demande au milieu des ténebrcs:

· Je vous retrouvc, hélas ! et vous me r eplongez

D~ns l'ab1me des maux qui me sont présagés.

·

C.A.'l'ILINA.

Allez : Catilina ne ·craint point les augures;

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Et je veux du courage, et non pas des murmures ,

Quand je sers et l'Etat, et vous, et mes amis.

AURÉLIE.

Ah, cruel

!

est-ce ainsi que

l'

on sert son pays.

J'ignore

a

quels desseins ta fureur s'est portée ;

S'ils étaient généreux, tu m'aurais consultée: ·

Nos communs in'térets scmblaieut te l'ordonne_r :

Si tu feins avec moi, je <lois tout soup<sonner.

Tu te perdras : déja ta conduite est suspecte

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A ce consúl séve're, et que Rome respecte.

CATILINA•

. Cicéron respecté! lui, mon Iache rival!