J
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ACTE' I, SCENE II.
CATILIN:A.
·Cet esprit <langereux n'agif_ que pour Iui-meme~
CÉTHÉGUS,
Conspirer sans ·C~sar
!
C AT I L I.N
A.
Ah! je l'y veux forcer;
Daos ce piege sanglant je veux l'embarrasscr.
Mes sóldats, en son nom, vont surprendre Préneste.
Je sais qu:'on le soup<;onne, et je réponds du reste.
Ce consul violent va bientót l'accuser;
Pour se vengcr .de.luí,
Cés.arpeut tout .oser.
Rien n'est si dangereux que César qu'on irrite;
C'est un lion qui dort, et que ma voix excite.
Je veux que Cicéron réveille son courroux,
Et force ce grand 4omme
a
combattre pour nops.
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CÉTH ÉGU
S.
Mais Non:nius enfiu clans Préneste cst -le ma1tre;
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aime la patrie, et tu dois le .connáitre :
Tes soins poúr le ten ter ont été superflus.
Qne fa'ut-il décide"r du sort d_e Non_nius?
CA TI L
IN·A.
·
')
Je t'en.tends; tu sais trop que sa fille m' est chere.
Ami, j'aime Aurélie en détestant son pere.
Quand il sut que sa fille avait con<;u pour moi
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Ce tendre sentiment qui la ticfü~ sous ma loi;
. Quand sa haine impuissantte, et sa colere ~aine , , ,
Eurent.tenté sans fruit de ,briser, notré chaine;. ·
A cet hymen ~ecret quand il a ·consentí,
Sa faiblesse
~
tremhlé d'offe1nseT son
'parli1.
'
(
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I'
J
11 a craiut Cicéron; mais mon heureuse adresse
. _
Avan ce mes desseins par sa propre faiblesse_
Th~~-
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