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P·RÉFACE.
siécle de
la
république roniaine a été bien cannu
de nous , plus ce grand homrue a été admiré :
nos nations modernes, trop tard civilisées, ont
eu long-t~mps de. Jui des idées vagues ou fausses.
Ses ouvrages servaient a notre éducation; mais
on ne savait pas jusqu'a quel point sa personne
était respectáble : l'auteur étai
t
superficielle:_
ment connu, le consul était ,presque ignoré. Les
lumieres que nous avons ·acquises nous ont
appris a ne lui comparer aucun des hommes
qui se sont melés du gouvernement , et qui ont
prétendu
a
l'éloquence.
ll
semblé que Cicéron aurait été tqut ce qu'il
aurait voulu etre. Il gagna une bataille dans les
gorges·d ' lssus , ou Alexandre avait vaincu. les
Perses. 11 est bien vraisemblable que, s'il s'était ·
d'onné tout entier a la guerre'
a
cette profession
qui demande un s~ns droit et une extreme vigi–
lance, il eut été au rang des plus illustres capi–
taines de son siecle; mais, comme _César n)eút
été que le second des orateurs, Cicéron n'eut
été que le second des généraux. Il préféra a -toute
autre gloire celle d'etre le pere de la maltresse
du mond~ ; et quel prodigieux mérite ne fallait–
il pas
a
un simple chevalier .d'Arpinum pour
percer la foule de tant de grands hommes, pouF
parvenir ~sans intrigue
a
la premiere place de