Previous Page  16 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 16 / 450 Next Page
Page Background

4

P·RÉFACE.

siécle de

la

république roniaine a été bien cannu

de nous , plus ce grand homrue a été admiré :

nos nations modernes, trop tard civilisées, ont

eu long-t~mps de. Jui des idées vagues ou fausses.

Ses ouvrages servaient a notre éducation; mais

on ne savait pas jusqu'a quel point sa personne

était respectáble : l'auteur étai

t

superficielle:_

ment connu, le consul était ,presque ignoré. Les

lumieres que nous avons ·acquises nous ont

appris a ne lui comparer aucun des hommes

qui se sont melés du gouvernement , et qui ont

prétendu

a

l'éloquence.

ll

semblé que Cicéron aurait été tqut ce qu'il

aurait voulu etre. Il gagna une bataille dans les

gorges·d ' lssus , ou Alexandre avait vaincu. les

Perses. 11 est bien vraisemblable que, s'il s'était ·

d'onné tout entier a la guerre'

a

cette profession

qui demande un s~ns droit et une extreme vigi–

lance, il eut été au rang des plus illustres capi–

taines de son siecle; mais, comme _César n)eút

été que le second des orateurs, Cicéron n'eut

été que le second des généraux. Il préféra a -toute

autre gloire celle d'etre le pere de la maltresse

du mond~ ; et quel prodigieux mérite ne fallait–

il pas

a

un simple chevalier .d'Arpinum pour

percer la foule de tant de grands hommes, pouF

parvenir ~sans intrigue

a

la premiere place de