M O l
les Moincs
011
Hc:rmitcs
s'c~
t.l.nt•laefés des dcfcns,
fe rcdrerem dans des Villes
&
dins des Vtll.:igcs,
oU
v1vanc
cnfcmble
1ls
avoient tomes chofcs com–
tnuncs daos une demcure qu'ils appelloicnr
Mo114~
fl~r111m,
ou
Canobta
de .c•mr Commun,
&
de
fJ1.r
V1c,
:i
caufcqu'ils
tcnoicnc rout en commun par–
mi eux. AprCs faint Antaine, l'Hcrmnc Pachome
aCíembl:i bc.tucoup de Moincs vcrs
le ccms ele
Conllmrin fils de C..:onllanun ,aufqucls il prcfctivu
pour regles qu'ils dcmcurcroienc cousdamune Mai-
~~fq::1f~~c~:~sfccr~~:~~sa~c~~~~c'd~
3
r~~i:~~~:~~~
mangcroicnc tousda
ns
une falle ,
couvcru
de pcaux
de
chcv~c
, qu'ils
n'Orero1cnr
que pour la commu–
nion ,
:i
l:iquelle ils
v1endroicm
fculcmenc avec
lcur chapeau, done ils fe ferviroienc pour fe cachee
en mangeant afin qu'on ne püc les voir mangcr,
&
qu'ils dormiroicm atlis fur lcurs chaifcs,
&
non
couchés fur un
!ir.
On ne: rcccvoic poim d'étran–
gcrs fans u_.ne épreuvc ou un noviciat de rrois ans.
lis dcvoicnt pner douze fois le jour,
&
chamer _un
Pfcaume avam ch3.quc:: priere. S3.im 83.filc, Anc1en
de Céfarée en C3.ppadocc , coum1cncé d'Eufebe,
J~;~~r~toi~:e~::r·é::;e~~::~~ll~~:~~s~~:yc~:~~
bloicnt l'Eglife.
JI
précha
les
Moines de ces licux–
!a .
&
parcouram rout le Pone , il perfuada aux
Hennires qui vivoienr feparés dans des cavcrncs,
de s'af'íembler dansdes (,Joitrcs.
II
lcurdonna qu,¡–
no-vingc-quinze regles , qui furcnt rcc;ucs de la
rli1p:m
des
Moines de: l'Oriem. Saint JerOme qui
vivoic en mCme-rems fc:mdalifé de la vic payenne
des Cbtéricns de Romc, fe rccira en Syric avcc
plufieursaueres,
&
y vCcur quelque tems dans le
Dcfert, s'adonoanc
i
l'émde ,
i
la mcdfracion,
&
aux pneres , :iprCs quoi ér:mc' rcvenu
:l
Romc, il
repm les
dCfau~
du Clergé a\·ec ram d':ügrcur,
qu'il s'en :iccira
la
hai11c. cequi l'obligea de rerour–
ner
i
fa
vie folil-aire dans
la
Syric , oU
une
noble
M:mone Romaine , appcllée Paula ,
fir
bicir qua–
tre Cloitres en Bethleem , proche
la
Créche oú ni–
quir le Sauveur dumonde , un pour
les
hammcs ,
&
crois pour les fcmmes. S:unt JcrOme vecuc
plu–
lieurs :
tnnée5d3.nsceCloitrc, & les Moines de cet
Ordre fonc :tppellés
Jeroninúu1.Lctravail
des
mains
éroit le plus commun cxercicc des premiers Moi-
~~~u~~ ;r~~~i~~~n~n~i:~~:~~n~c~'{~tc~~f1::a~~~~
des habics modefies , de JcUncr ,
de
polli:der comes
chafes en
~ommun,
delire, de
m~dicer.
de prC–
chel·, &dencendrelaparole·de Dteu. On lcsdi–
v1fo_it en dix
&
en cent, de force que dix Moines
a~o1em
leur Decurion ou dixiéme hommc qui vcil–
lou fur eux.
&
chaque cencaine :a.voit fon Ccmu–
rion , :auqucl les
dix
Decurions écoicnt oblinés de
rendre compre
~e
lcurs aébons.
lis
avoien~
leurs
licsd1ffcrenrs.
&
s'aílCmblo1ent'd. dix heures pour
J~::rn~~rr~i~ 1~~~~ ~::~:,~~ec ;~fn~r~d~~~~:~ ~u~~
vo1enc
d'hcrb~s,de
pam
&
de fcl.
Les
vieux avoienc
fc::uls la liberté de bo1re dl1 vin.
ll
y avoic la nuic
~es
hcure'> de pneres écablic.s pone eux ,
&
en été
lis
ne fa1fo1ent qu'un rcpas. Les vieux Moines
avo1enr accoU.cumé de poner des cappes
&
des
cein~
tures. lls alloienr auffi :w ec
des
b:icons
&
de,.
hou–
J?ecrcs de peaux de chevre.
&
ne portotcnc poinrde
foulic:rs .eo Egypte
1
:\
caufe.dela
chaleur
du
pays.
~clqu
un des Freres avoa fom
d~
affoirCs
du
Couvenc t•nt qu'il
e~
vouloit bien fuppom:rb ch;¡r–
ge. En
M~foporam1e ,
dans la Palellii:ic
&
en C:ip-
~~~~~~r''
1
%
f.iÍe;cs:i~e~~º~1:i:rfe~1~tr:n~h~cUunil!
MOI
pr~oicnt
i
crois heures , .
:l
ftx
~
:i
neuf. Pcrfonnc
n'etoir
re~u
dans le Clo1lre qu·,1 n'eút été
~prouv¿
en 3.Uend.:.nt dix JOurs de fuue
i
la pone, oU 11
eílUyo1t rouc ce qu'on voulo1t lui dtre d'm¡uricux.
Ap1Cs cel:i
il
étoit rec;u par
I'
Abbé , qui lut fa1fo1c
un long averullCmem fur l'humilianon Jufqu'i
la
more, le lilencc, l'obé'iífance, Ja p.anencc , Ja
fo–
brieré , la foJl!tcion,
&
aucrcs: devo1rs fembl .bles.
Cene épreuvc fauc, on lu1
Otoit
fes habirs pour le
revC1ir de celui de Mome, <lans lc:qucl on
1
éprou–
voit pend:mt un an fous une
~rCs-auficre
d1fciphne.
De perites fauces éroiem repnfes
&
puni1.s parmt ces
Momcs , par une humiliaoon publique , le coupa·
~1
1
1~ ?u";~~ ~e~~;~ºj~f~~·~csc:v;~~rl'~~b~~~ªf:; ~:i~=
ver.Les gr.mdcs fautcs écoient pumcs beaucoup plu.s
feveremenr , ft l'on ne chaílou
Pª~.
ceux qui les
avo1cncfaues. <-esClomcs dépcndo1enc
de
l'!:.vC-
:~~v1oi~~~(~~~~~:éd~u(:~~~
1
~Ít~ci;~1~·nc~ {
1
~s
0
~~~
ciens Momes Cto1em tcnus pour L::iiques, n'éranc
d1fungués des aUlrCS que par leurs
ha~its
,
&
pa~
une dcvouon panicuherc.
11
n'y en avo1c aucun qw
füt PrCcrc,
&
mC:mc un PrCrrc n':a.voir pas
la
per–
miffion de fe
f.meMoine. Ce fut le Pape 5ynce
qui les appella
ila.Clcricacure, voyanrque l'Eghfe
:.,~~ª~º~1~~1~r~~1~le~ul°e~:~~c~~e~~¡ v~~;n!·~~
commun en
f.ufanc
des
v~ux
qui
les aílUjcmífent
nux regles que leur
Fond:a.ceur
a
érablics , &
:i
por–
tee un habu qui fair Corinoícre de que! Or lrc ils
fom. On appclle
Moines CloÍtriers
, ceux qui font
leur refidencc aél:uelle dans le Couvent. & ce':a fe
dit fcªr opporicion
:i
ceux que l'on 2ppclle
Hojlts,
i
f:~:¡f:~1_Is
poífc:denc des bcncflces dépendans de
M ome.
Termc d'lmprimcric. Feuille mal impri-–
mée qui n'a pas bien prisl'ancre , ce qu1
fan
qu
el–
le eR:en parne blanche
&
en pa.rtie noire , comme
en l'habn d'un Moine. Ce défam amve qu:md
l'Jmprimeur
ne
touche pas bien
les
formes.
Moúu bourrH.
Nom qu"on donne
a
un fontOme
que l'on
fatt
craindrc au:i: enfans,
&
que le peuple
s'1magine Ctre uneame en peme
qui
coun par les
mes
&
m2lcraice les
pall3.ns.MOINEAU. f.
m.
Pem01(eau gris,oudecouleurdc
terre, qui eíl: fon chaud en amour.
JI
vic neuf
ou <lix ans •
&
il
y en
:i
qu'on appcllc
FrAAts
Mo1nt11H.t•,
&
d'autres
Mome•ux
.l
gros
bec.
Be~
Ion vcut que ce mot v1enne de
A•fo1111,
:l
caufe que
fa
couteurgrife le faic reffembler
:i
de ccrrams Moi–
nes qui om leur haba de mCme couleur.
M.
Ména–
ge le dénvedu Grec
ti-:.,,,
Solitairc , l'Ecnrure nous
ayancmarqué qu'1l y a uneefpcccdcMomeau foli–
taire ,
Pllffer
fobramn.
On d1foic anc1enncmenc
.A1omel.
Mo11uA1t.
Tenne de Fonificarion. Pecir baílion
piar, élevé devane unecourcine exccffivcmenr lon–
gue que ccrmmenc dcux autres balhons ,
qui
pour
Crre horsde porcée onr bef,,in que ce bafhon pi.
e
les
défcnde.
l\
en queJquefois :
ltc:t.ché
::l
la COLlrline
,
&
il
y
a un
foefé
qui l'en fcp2re.
MOINER.
v.a. Vieux moc. Mencr par
la
main.
MOIS.
(.
m. Tem\ que le Solcil employe
:1
_parcou–
rir un fi.gne du Zod12que qui fa1c la ·douz1eme
p.
r–
cic d'unc année. C'eíl: cequ'on appclle
Mois
A[.
tro110mi'I"'·
Les
Mouufiu/J,
foml~sdouzc
muis
ordinaires
&
inégaux entre eux , qu, fonc en ufagc
f.~~,~~t~:~~¡~º,oª!r:~~c ~~~;fP~;:;ºJ~"~;º~sd~~~
l:i
LunC
eíl:
a
faire un tour cnrier fons le Z ,J1aqnc
par fon proprc mouve111enc. Cecee pcrioJe clld'e11-