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1+

MOL

MOM~

meurs íuperRues. Les ft:uillcs m:khées affcrmi.lfent

lesgencives

&

les dents,

&

leur

dé~oéhon

ferd

guerir les plaies inveterées. Ces arbres

Í<;>nt

e~

cclle eíl:ime chés les lndiens. qu'il

y

a des lu:ux ou

ils les confocrent

d.

lcurs Idoles. L'écorce en eíl: forc

prifée. Oo

(e

ícrc de fa décoél:ion avc:c beaucoup

de fuccCs pour en fomencer les jambes douloureu–

f

es

&

enflamrnécs. Garcilaífe appelte cet Arbre

Mulli.

MOLLlR.

v. n.

Devenir mou

,

manquer de force.

AcAD. FR. On

dit

en termes

de

Manege , qu'Vn

chevalmol11t,

que

la }1tmbe fui mollit,

pourdire,

qu'Il bronche.

Mollir,

cll auffi aél:if,

&

on die fur

mer ,

M ollir

Hne

corde,

pour dire , L3.cher une carde afin qu'clle

ne

foit

pasfi roide.

MOLY. Planee dom les feuillcs íonr femblables au

gramen appellé thiendcnt. Elles font pourcant

plus larges

&

plns éparpillécs par tcrrc. Sa fleur eft

blnnche , grande comme

b

violettc rouge ,

&

faire

a

pcu prCs comme cclle du violier blanc. Le Mol

y

produa une tige de quatre coudées de haut,

:l

la

cimcde laqnelle

di:

une maniere d':ü\. Sa racine qui

~~rae~~r~c~l:'~~~;~; ~f~~;rr~~:~:ec.1~lr:~~~lv~~r~~~e¿

íairc avec de l'onguem d'lrcos. Voila ce qu'cn die

Diofcoride. La meilleure

&

la plus cxcellcmc hcr–

bc qui foit fclon Homerc,

:l

ceque rappone Pline,

di:

celle que les Dieux appellem

M o'J

&

dont

Mercurc a éré invenreur.

Elle

e{\:

fingnliere cen–

tre lesplus forrs enchamemens ,

&

a

fa

racine noirc,

ronde

&

groR<: commc

uo

oi&non ,

&

fes fcuillcs

femblables

:l

cclles de la íquille. Les Autems

Grccs , font ces feuilles

j:rnnes ,

quoiqu'Homere

d1(e qn'ellcs fom blanchcs. Manhiole croir que le

~~11;,D~fd~~~íl d~/~~~~~:~e~:~;

1

/:~~Pfe~~=

blablc au petit bulbe ,

&

a une vertu af\ringenrc,

de forre qu'appliquée avec farine d'ivroye, elle

reílC:rre la Matriceouvene

&

rel:lchéc, íelon ce que

dit Diofcoride , par

QU

Galicn fair voir qu'il a pris

de Diofcoride tout ce qu'il dit du M,ylé. Le mot de

M of]

di: Grec

~#>11.

Quelques-uns le fom venir de

'"'>.~•,,

,

Rcndrc plus remis , diffipcr le troublc de

l'cfprir,

3.

caufeque cene Plante a la vcnude faire

ccílCr les enchamemcns.

MOM

.MOMIE.

f. f.

Compofirion faite de poix

&

dºAfphal–

ce que l'on m;\c cnfcmblc ,

&

qui a la verm de

rendre les ch;irs incorruptibles. On appelle aufli

MomieJ,

quoiqu'improprement, les Cadavrescm–

baumés de poix

&

ele bimme que l'on apporn: d'E-

fi~~ifi~ ~~d

1

~:~~i Íc~~

1

L:~ :;;';t;~s :1n~r::1e~f~~rt:!

manieres de conferver les corps. lis les faifoient

bouillird;ms l'huile pour en confumcr l'humidité

&

pour en rcndre les chairs plus fermes. ils y em–

ployoient le !el , le nirrc ,

la

cire , le birnme , l'a(–

phalte, le cedre.

la

myrrhe , le nard , les baumcs,

~~ ~~:r:~:~:n~~ r~:~~t~s~;~i~~:u~¡ff~:e~

1

:e~nfe~~e~

le rang des perfonnes. On fe comcntoic pour les

moins conliderablcs deleur laver le ventreavec des

he~bcs

forres

&

des eaux qui

~mpCchoiem

la.

mau–

vmfc odeur des

i

1

1telhns. Enfmte on lesmectoic dans

le

fci

~urant

foixame

&

dix jours,aprCs quoi on les

reodon aux parens pour les inhmucr. 11 y avoic

pour lespcrfonncs de qualiré une cípece de Deffi–

mneu~,

qui _alloir craccr amour du corps éCendu, les

cndronsqu'1l falloit ouvrir pour vuider .les inteíl:ins.

MOM

Lorfqu'il le9 avoir marqués, un

Diífe~uCur

avec

un

~outeau

fait d'une pierrc d'Erhiop1e

~

coupoit les

cha1rsamane que la loi

le

pern\enoir •

&

qu'il étoir

neceílairc,

&

fuyoit en méme-t'Cms de tomes fes

~~~c~~;n~ñ~~~~~~·1~

1

;~l~:r~~~~r~º~~: !:r;i~~·r:.

~ d~

le chargcr d'injurcs

&

dºoutrages commc un

1mp1e. Cene operation achevée, les embaumeurs

qui étoiem confidcrés comme des perfonnes fa–

cr~c::s,

emroicntpour faire lcur ofiicc,

&

commen–

c¡01em 'les uns

a

&ter les inteíl:ins fuperieurs

a

la re–

ferve du co:ur

&

des reins ,

&

les autres

:l

purger

tour le bas ventre qu'ils lavoient de vin de palme

&

d'autrcs liqucurs aromariques; puis durant plus

de treme jours , ils lavoient le corps ,de baume ,de

ccdrc,

&

d'aucres aromatcs , mais fans y méler

l'enccns. Pour

la

tCte, ils (e fervoient de ferrc::mens

qu'ils faifóient enrrer par

les

narines pour rircr de–

hors toute la fubíl:ance du cervcau ,

&

ils y fcrin–

guoienrdes liqucurs précieufcs

&

9doriferamcs. lis

n'ouvroiemP?int lecorps

~es

perfonnes

me~iocres,

&

fe

conrcnco1enr de le fermguer par le demerc ,

&

d'y

foirc des injcll:ions d'eaux fones

&

d'hu.ile de

cedr7, aprCs quoi on le mertoit <lans le fel foixame

&

d1x jours ,

&

le

dernier jour en lui débouch:mt

le derriere , on en faifoit forcir tous les imefhns

fondus. AprCs ces préparations on c:nvelopoir tour

le corps

de

bandelcnes de lin trempées dans la myr-

1·he. Le Dcílinaceur couvroit ces envelopcs d'une

toile peinte des figures de lt::urs Dicux,

&

de divers

car.lékres ,

&

les parcos ay:mt rec¡U le corps en

ce~

état, lui faifoienr faire un érui de bois , rcprc–

JCnrant

la

figure d'un hommc ou d'une femmc

,

~~

1

~Í~r~!f~n

1

t ~:~e;~r~s~;~se;~~~~~: ~~r':i~i~;o~

rupcible • ou le$ inhumoient dans des tombeaux

!~S~;-~7;~~:sud:~ ~~:~:l~;

1

~~~~~~~i~~f~~s

1

~~~~;::

&

omés de

gravU.rc:

:s

&

de peimures_ myíl:erieufes.

Thevenot rappone daos fes voy.1ges, qu'étam en

Egypte il voulut voir les Momics ,

&

donna huit

f!~~r~u!r~ésr :·c::¡.af&~eb~~~~irp~~r~~ii,rs&c;~,fi~t~~

de fablc que l'on foit rirer. LesMores que le Maí'–

cre des Momics lui donn.1 pour rirer le foblc:: , le

defcendircnt dans le puics lié d 'une corde aucour

du corps. Sa profondeur

éto~t

de deux

:l

rrois pi..

ques. Lorfqu'1l fot en has , 1ls le firenr parícr par

~~su~~¿ ~rr;se~~·ratl~e:r~, l~~~;:la~·~: u

0

~~v;~~~~

chambre dom les murs

&

la vome écoiem de pier–

re. ll y avoir trois ou quatrc cores , mais un feul

emicr , les amres ay!lnt été déja mis par

picc~s-.

Ce

corps éroir forr grand

&

large , da.nsunccuflede

~~i~~~;ér!f:~~'b~s ~º:~~:~~:~:~~~~.:.e~~~je~~~~~

pourri,

&

fur ce bois

o~

voyoir raillé en

~oílC

le

vifage de

la

perfonne qm éto,u

dcda.ns

. Apres 9ue

ft~et;:~~~ ~~~t c~~p:

0

:~~

1

~n~ie~ºJi~p~~é c~g:~~t~

fone. Le vifage écoir couvert d'une maniere de

cafqne de roile

a.cco~modée

avec:du pl:irre, for le.

qud éroit

rcp.re(

ence en or le

v1fag~

namrel de la

perfonne , m:us orant ce cafque

011

n en trouva,au·

cun reíle. Les autres panies du corps étoient em–

mai\lorécs avcc de pctites bandes de roile fon pro..

prc::mcnt foites, avec rant de tours qu'il y en av:oit

plus de mille aunes.

U

ne bande de rolle

lar~«

de

Í~~~ 1~~,~~n;~:;~~r~:,:~~ ~~~x~u~;e~L~~d~~c.~

fur cene bandc en long éc01ent plufieurs lemes

hicroglyphiques écrites en oc. Proche cette cham-