V O M
aélions volontaires. 11
y
a
grorndc apparcnce que
ceux qui vomiífent
volom
~remc.ntonc
la
mCm.e
tiífurc d'eílomac que ceux q
ui rummcnt. Ces
rutnl–
nateurs ont le venere plus fi.brcux
&
plus charnu
que les aucrcs,
&
couven
d'une
efpc::cc de
muf~lc
,
par le moycn duque\ l'cftomac fe mcur volonta!rc–
mcnt comme p:uchacundes:iutrcs mufcles,& rcn–
voye les alimens
d.
la bouchc , ou
p~ur
les ve.–
mir, ou pour les m5.chcr.' Les chofcs gr:u[eufcs pn–
fcs fouvcm, ou en
qu~nticé
,
caufcnc le vomilfc–
menc , non fculcment
a
caufc
qu'écant
dedifficilc
digenion , elles
rdiílent
au lcvain fo.lin acide de
l'eílomac,
&
ch'1rgcnt beaucoup ce
vifc~re,
mais
parce qu'cllcs rcl3chcnt cxcrCmcmcnt l
'orlfi.ceíupe–
rieur.
11
y
a un Vomilfemcnt par conícmc::ment.
Il
cíl: m:s-frc:qucnr
&
arrive
dans la
colique
&.
dans
la paffion iliaquc:: par le confentement des
tun~ques
qm
fervenc
i
revCcir les inteftins
&
le venmcule.
LeVomiffement
íurvie.nc:mfiiaux
playes de la
c~te
,
:l
caufe des me
mbranesdu cerveau , fur-rout des
ternes • qui font communes
a
t~cíl:omac ~
:l
tou-
.
tes les amres panies. On tiene que le
Vonuffemen~
:>.rrive par la foule eles efprits animaux , íur quol
l'obfervation ele:: Pl:uerus eíl fingnlierc d'un homme
qui vomit aprC:s qu'on lui cut
cou.Péh
tC:ce. B;ir-
~~~i~xr?iJ;:~ J~c~:ir~~it~
1
~
1
~:tfe
1
~~:~~~:¡~~~¡~
aux autres par concag1on.
Le
Vom1ffcmem en
ge–
neral eíl:naturel ou artificiel. le narurcl cíl: Íponca–
née, c'eíl:-3.-dire, procuré pacla namrequ'une ma–
tiere vicicufe a irritéc; ou non fponcanée, c'eft-i–
dire , contre nature , quand on rejette des maciere!
qu'on ne doir pas rejener.
11
y
a plufieurs períon–
nes fujettes
a
des Vomiífemens periodiqucs. Fovcf ..
tus parle d'un hommc qui avoic mal
a
la
i'ate de
ccms en cems ,
&
qui vomiílOit alors pcriodique..
mcm
UQC
humeur naire
&
mélancoliqwe.
11
cíl: p::ir–
lé dans Panarollus d'un Vomiffemcnt 1·eglé tous les
matins, qui préfervoit de quantité de fymptomcs.
On peor menre de ce geAre le VomifICment de
commande des hypochondriaques, qui s"cnyvrcnc
tous les mois ou toutc! les
fix
femaincs une fois ,
pour recevoir en vomirfanc
d~
foulagcment clans
leur Canté.
ll
n'y
a
ricn de metllcur qne le Vomif–
femcm dans les accouchemens difficilcs, dans le!
afi:hmes defe(perés,dans l'apoplexie
&
d:ms la phci–
lie.
1\
eíl: falut1ire pour prévcnir les accCs de
l:i
nc-
f
~:rc~~;l~~i~s~ec
1
~·~ft~~~~c~ J~bin~!ni~~ ~é~~~~~~
creJs
&
du mcfenrere, les fiévres imermittentcs,
fur-tout la quane , tomes les mabdics croniques ,
le mal hypochondriaque
&
les aurres affeél-ions de
cecee n:uure. Pourfaéiliterle VomiílCment, il f.:tur
foire boire de l'eau chaude
&
mCmc faléc, uo bouil–
lon gras bien folé,
011
bien s'cnfoncer le pouce dans
la gorge. On l'arréte en donnanc
:i
boire du vin rie–
dc, ce qu'i\ fout réuerer &.
y
ajollcer une bouchée
de pain, s'il ne s'arrCte point pour avoir bU
la
pre–
mierc fois. L'opium avec. quelques aromate!
&
la.
theriaquC:prife avec
du
vin, onc accoílmméde l'ar–
rC:ter aníli·t?t· La theriaque avec l'cfprir de vin
fa–
.
f~~~~~~"~&~¿ué
chaudemcnt fur le vemriculc, foic
Le
VomiílCme~t de~
femmcs groífes cft un Cymp–
tome f:icheux,
$'tl
arnve le ÍCcond ou le croifiéme
mo1s de leur groífefTC,
&
il
n'dl: p:1s rol1jours bon
de l'arrCter, mais
il
cíl: dangereux
:i
cauíe des fe.
coufl'cs de !'abdomen ,
&
on <loic y donner un
prompt remede. le Vomiffement du prcmier mois
s':-mCte de lui-mCmc.
Au
fecond
&
au croifiéme
u101s
il
vam
mieux faire une faignée
p~ur
le guea
ir
~
a
caufe de la fuppreffion des mois ) que de donncr
une purgation inutile. Loríquelc
Vomiffementr~
...
fiíl:e aux remedes,
&
qu'i\ concinue, non feulemenc
aufeconel
&
autroifiéme mois , mais aux derniers,
;~icd~~t~e~{i¡~ri~l1ª~;c~~!~=~hJ¿~~sn~fi~r~rc~~sie ~:~:
mier rans)
&
la confervc de
~·ofes
ou de menthc
rendue acide avcc l'efprir de vuriol de mars tient
le fccond. Tous
les
remedes qu'on tire descoins
peuvcnc auíli s'cmployer, ainCi que le fyrop de
ci–
rron
&
le jus de cmo11,. Entre les tofiqucs , une
croUce de pain trcmpéc dans
de
bon vm , íaupou–
dcée d'aromacés,
&
appliquée fur
le
ventcicule, cct
mcrveillcufc.
Le Vomiífemem des enfans vient du laitqui ell
déja vitié de lui-mCme,. ou qui fe corrompt dana
l'eílomac. L'abondance feule eíl capablede l'exci–
tcr,
Cur~couc
ft
on en met de nouvcau dans l'cíl:o–
mac avanc que l'cnfanc ait digeré le
premi~r.
Ce–
lui-Ia Íe giumcle
&
fe coagule , .ou du moms il fe
change en une liqucur mucilagincufe
&
vifqueufe,
qui bouchc
&
opile le pylore,
&
oblige de vomir.
Ce Vomiffemcnc dure autant que l'obíl:rué\:ion
&
l'opilacion du pylorc ,
&
penda.necela les enfans
fonc
inquiecs,
&
font des cris'inccrrompus en dor–
manr. Outre l'abondance dn laic, les grumeaux
&
les .vifcofüés qui s'attachenc au pylore •
&
toutes
les ::urrcs corrupcions du lait
dam
l'eíl:omac pcu- ·
vcnc produire
le
VomiílCment. Les matieresque les
enfans Jenenc, fonr
tantOc
blanches
&
v1íqueufC's ,
t:mtOt jaunes
&
tenues,
6e
cantOt vcncs
&
acres.
Cclles-B. font nommées vulgairement
ErHgmtufa.
Si
Je
lair
efl nidoreux, le VomifICmcnc fcra jaune ,
&
un peu puanc; files fucs viciés des inceftins regor..
gencdans l'cílomac,&
fi
fpccialcmenr unacide éir.m•·
gcr
y
corrompe le lait, le VomifICmcm ícra ven
&
érngineux.
. 11
y
a
auíli un
P'omifftmcnt Je fang.
Le fang
elt.
fouvem vomi comme lcsaucres maüeres,
&
cela.
arrive ear l'ouvermre d'une veine de l'dlomac, de
quclque caufe que ce foic
1
par le vice
de
la r:lte
&.
l'ouvenure du vaiflCau court, .ou par
le
vice dll
pancreas, puiíqu'll fuffü qu'une veme ou deux de
ce viícere foienc
conoi.l~es
par la lymphe , pour
caufer des VomiflCmens de fang. Lescaufejcloi·
gnées
fonr
pai:.ticulicre1)1enc les fupprcffions des
évacuations accollmmées du fang
¡
ce qui faic que
~~~~e!ª;~;r~e~~~~¡R{1~~~~~~fª~~: ~::)~e:~~f~~=
mes grolfes mCme
fom
rourmencées que!quefois
par lcurs ordinaircs fupprimés, quoique fans aucun
péril, parce que c'eíl
un
mouvemcm de
b
namre
qu'il n'dl pas fucile de changer. Les perÍOmies ra–
releufcs
fonr
fujecre.s
i
de cominucls VomiílCmens ,
&
mCme
:l
celui de íang;
&
voici, (clon Enmul-
~~~; ~~~t~~ri~:~~ea; l~~·:!:~PfpJ~~i~~!é~le~~~(~
~~\1~~ ~;l~~~~~~~ci~~u~~a~s¡;~r~~~ l!~ed~e~:i~i~:1~l~~
tion. Le 111ouvemenr circubire du fang n'éranc
f1º~~.:~1ibi:ee1~~~:c~~:i~e~:s~nd~n;.!~:%':<l~PJ~~~1:~er:
tcre.fpfcniquc, princip.1lemenc vers fon vaiílcau
come, avanr l'enrrée de l'arrere daus la race
&
dans
!fon:e~~.~~
11
Í~n~·~~cf~!~rdi~ea:i~:~e~:, ~~~¡~;~~=
che ,
&
aprCs
la
ruption du vaifICau coun :mericl ,
le
dé~orgcmcm
de fang dnns le vemriculc , d'oli
s'enfmc le Vomiríemenr de fang qui eíl: fouvcnt
fa–
lm~ire
:l.
ces forces de fujers. Ce vomillCmenr vicnc
quclquefois du p:increas ;
e~
qui fe connoit.f!ar la
profonde douleur qu'on reffc:nt alors en vomiihnc,
fous
l'hypoc~ondrc
droir. 11 cíl fuivi ordi.n:1irc:u1enc