Table of Contents Table of Contents
Previous Page  594 / 664 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 594 / 664 Next Page
Page Background

VER

a

refiíl:cr

i

ln cormption du

fo.ng

que le lcvain veur

procurcr. Lorfque la

eecitc

vcrol

c pouífc,ou qu'cllc

dl: pouílCe, on

doir,

luivam lcs circonllanccs, pour–

voir avcc beaucoup dccirconípcétion aux

fympco-

01es qui

preílCnr, de

pcur

de troublcr la n:uurc

en

voulant donner un foiblc foulagcmcnt au

mala.de

.

AinCi on doit regardcr tout ce ccms-l:i co

mm

c une

cri(e concinuellc ,.pcndanc laqucllc il

y

auroit de

l'imprudence

i

rien cncrcprcndre cc:mern.trcmenc.

On doit auíli apponer de grandes précautions en

appliquanc des topiquct pour

dll.cer

les raches

&

les cica

erices

de la perite vcrole. Av:mt la

1namrité

ils fonc inucilcs,

&

caufcnt mCme de fkheux fymp ..

ptomcs. ForcA:us die

que

pouravoir frotté

de beurrc

noir le viíage d'un malade, il

y

furvint une crourc

trC.s-fortc qui l'cxulccra cntierement, en Corcequ'il

perdit un ccil ,

&

que l'o

n cm de la peine

:i

coníe[–

ver l':rnrre.

M.

McnJ.ge

faic vcni[

f/erole

de

Va–

rio/a,

&

<lit qu'on

d

evoic écrire

V11irole,

comme

on faifoit autrcfois ,

:i

cauíe que cene maladie mar–

que

le

vifagc de divcrícs taches. Cette mCme ma–

Jadie s':'tppelle

Yero/e 'volante,

quand on n'en

a

qu'un pem nombre de grains répandus par ci par

la.

Oo appelle

Gnffe

wrole

, ou limplement

Ye–

r•le,

Une autre maladie contagicuíe, qui confüle

dans

la

corruprion generale de

la

maíle dlt fang,

&

qui fe

~gne

par des aél:cs veneriens avec une

períonne rnfeél:ée du 'mCme mal. On

la

guerit avec

la fueur ou le flux de bouche procuré par le mercu–

ce. On l'appelle en France

MAl de

Naples,

a

caufe

que ce mal y fut premictemenc :i.pponé du fiege de

Naples,

&

au concraire on l'appelle en ltalie

M,d

Francefe.

VERON.

(.

m. Petir poiílOn de riviere qui a le dos

de couh:ur d'or, le ventre de couleur d'argont,

&

les cOtés un peu rouges. 11 eíl couvect d'une pcau

unie rachecée de noir,

&

fo.queue finit en aile lar–

ge & dorée. On l'appelle en Latin

f/ariMs,

:i

caufe

qu'il eíl de differences couleurs,

&

peut-Ccrc fau-

droir-il écrire

Vairon.

.

V

ERON!~E.

(.f.

Planie que Matthiole

d.it

avoit

~~l~~n~ef!~~):!~tt~·~{¡ccÍeat;~n~e~ ~~~~~e'p!~

rerre,

&

a fa tige rouge, "vclue

&

hauce d'un bon

~:r~~:,~~~~:~ª3;~r~l~se~et~i~~e~J~::r~

0

;l,~~r~d~i~

des fleurs rouges au haut de fa rige ,

&

pone fa

graine en de perires gouíli::s , faices en maniere de

bourfe. Sa racine

di:

gré:le

&

menue ,

&.

éparpillée

en plufieurs parcies. La Yeronique femelle jeue

une tige velue,

&

a fes feuillcs un pcu gcaílcs

&

rondes, m.1is fans Crrc demclées. Ses fleurs font

jauncs cirant íur le rouge , &

fa

gr

:i.me

efl enfermée

en de perites bourfes rondes. Elle a

fa

racine fem–

blable

i

cclle du m51e ,

&

croit aux lieux ipres

&

non cultivés. La Yeronique efl aílringence &amere

au goltt , ce qui peut la faire dire chaude

&

clefficca-

~b~~s~~'tkt~s :~c~~~l~~

f

~~~i~:a~~~e:~s~~e~il~~;~

pelle autremcnt

Herbe aux ladres.

Auffi quelques–

nns difem, au tapporc du mCme Macchiole, qu'–

un Roi de Prancc fue gueri de ce mal par un

de fes Yeneurs qui lui cnfeigna la vcnu de ceue

herbe. Elle refour generalcmem couces apoflumes

&

nuneurs,

&

pa.rticulicremenc ccllcs qui \•ien-

~~:;r~1;;;ig;:~~up~~~ie~i:~~sf:i~l1~ r,~ªr~~o~~!

:mx phrifiques,

&

:l.

ceux qui om des opilacions de

foyc & derate.

1

VERRA~.

f.

m. Le m3.lecl'une rrnye. Ce mot vient

clu Lat1n

Yerres,

qui veut dirc la mCm.c chofe.

VER

VERRE. f. m. Matiere cranfpatente & pbce faite

parlemoyen du feu , dont on garnit les vicraux

&

ks croifées. Le Yerre efl:, fufible ,

m~is

il n'.efl pas

malleablc. Ses pores , qu

il

a.

rouc dro1ts

&

v1s-:i-

vis

les uns des autrcs , le rendem di"phane

&

tranfpa·

rene,

&

fa

pohlfure viene de ce que ces mCmes

~~~~sJ~~:s ~~:~:f;:e:it ~~::;~ie~;e~~~~:. :uqcu~i~·

qu'clles cncrcnt bien dans ceux de l'or. On cient

qu'il pem

y

:tvoirquclquc flexibilicé dans le Yerre,

&

011

en don!t: pour preuve certaines boutei\lcs

qu'on a vues en Allcmagne d'un Yerre fi délié,

qu-'on

pouvoit les rendre concavesou convcxes en

fouffiant, ouen

aniu.nc

l'air doucemem. Le

V

ene

fefahavecdes caillouxblancs

&

rcluifans, ou:wec

du fable blancbien lavé,

&

avec du fcl alcali, ou

de l'herbe de foudc. Pour faire du Yerre commun

on prend des cendres de fougerc , le tour dans un

feu de reverbere m:s-violenc. On en fait auíli avec

des cri{l:aux de roche fondus. Le beau Yerre fe

faic

a.vec de la foute

<lu

Levanc

&

Cable blanc , en y

mClam un peu de mangancfc pOur Oter le verdi–

ue de la foute. On le hic d'un rouge de

p~1rprc,

lorfqu'on

y

en mct beaucoup. Le Yerre ¡aune fe

faic

avec de la feule rouille de fer,

&

on le faic de

couleur bleue ou d'aigue · marine , en y mClantdu

cuivre rouge calciné

pl~lieurs

fois)

a

quoi on ajoll–

ce un peu de Cafre calciné. Le cuivre calciné

&

la

rouille de fer ícrvcm

i

faire le Yerre de couleur

verte. On le fait auíli avec le minium , c'efl-d.-dire,

avcclachaux rouge de plomb. Touc le Yerre qui

fe

fait

efl

rae

tables,

OU

par pieces Jongues

Oll

ron-

~~ie~~Wa~l~~;,~~~~;:;;r~

:en

~~;~~:~ir~~~:~

le bas.

Jll

Fe coule fur le Cable , au lieu que les autres

fe fouAlem avec une verge de fer creufc; ce qui

fait qu'ils font ronds, &oncunnccudquel'on:ip–

pellc

Oeil de btwf,

quand on l'emploie.

Les pieces de verre rond fe vendene au p:innier,

oú il y en a vingr-qu:itre,

&

cela s':ippelle.

Vi11g1-

q11utre pl"rsáeYerre.

Les plats onc deux ptés lix

i

fept poucesde diame[re. Les rabies fe vendenr au

balot, qui contiene vingr.cinq liens. Le lien con–

tiene lix cables de Verre blanc,

&

chaque table

a.

dcux piés

&

demi de verre en quarré , ou environ.

O!!and le verre eíl de couleur . il ¡n'y a que douze

Jiens

~

demi au balot, & trois tables achaque lien.

11 ne fe faitdu Vene de couleurs qu'en tables. On

appclle

Váre

pei,,1,

Celui qui quoiqu'il air beau–

coup d'épaiffenr ,n'eíl penetréqued\rne feule cou–

leur fans apprCr ni demi-ceince,comme

font

ceuxdes

vitraux des anciennes Eglifcs, oU l'on voit des cou–

leurs trCs-belles &

trC~-vives

que l'on n'a plus

:l.

~~=~e;~r,ce

0

~:e)~~nq~~ ~~::e;at!ºfa~~ 1;ºJ~r,;~1~

1

,~Í

~:~ci~~.r ~~~!~t~~i~~:~~eª~~;;~S~:ree~e~:i~:a~~

r;rd~~~ t~!t~~.f:1i~o~~n~:;i~~

1

·~~dec::~~~~~:t~:~~:

c'efl-3.-dire oU la couleur écoir répandue d:tns tOlHe

la

malfe dn Yerre,

&

il

y

en a.voir d'autrcs dom

on fe fervoit cl'ordinaire

&

plus volomiers, ot't la

couleur n'écoit que for un des cOtés des rnbles de

Yerre,

&.

ne pénctroit dedans que !de J'épailfeur

d'un ciers de ligne plus on moins , felon la nature

descouleurs, puifqne le;: jaune entre plus av

:i.nt

que

les autres. 0!1oiquc les couleurs de ces dcrniers

Yerres foílC:nt moins nenes

&

moins vives que ccl–

les des premicrs. les Yitriers en trouvoiem l'ufage

plus commode ,

~

c:i.ufe qu'ils pouvoicm flire pa–

roitte d'aucres

force~

de couleurs fur ces mCmes

Yerres, quoiqu'ils fu!fcnt déja coloriés,

lorfq~t'ils

voulou:nr