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296

P Y R

Ces Pyr:imides foct

3.

ncufmillcs du

~aire

,

&

~>n

commcnce

:i

les voir dCsqu'on cft forn de la pcmc

Villc: de Dczizc qui en cll

i

fix núllcs. Ce qui les

faic paroicrc: de.

fi

loin ,

~·en.

'lu'cllcs _fom füuées

fur un ccrrain p1crrcux

&

mfernlc, qu1 ctb

bca~coup plus relevé que la. J>lainc. L'on ne

pcuc vo1r

fans éconnement ces énormcsMalTcs,quc l'on n'ad-

fuií~

fai:e

;~~r~~~~;:,~?~~~~~:'c'f?pªr~

1

~i~~~~

.:

i~~/;~ffib¡~·o;e":;oen~~r'f;1[:~~~;s ~i:C~~:~~

grandes que celles que l'on

y

~oit, d~ns

un

rcm5

oi\

l:a.

plU.partdes

bel!~ Invent~ons é~o1cnt m~on­

nue,,.

JI

y

a trois groílcs Pyram1dcs

d11la!1te~

l une

de l':autrc d'environ dc:ux ccns pas,

ma1s

lo~

ne

~c¡:~á~~td:"t~~r~~cEtl~":ctd~l~= ~~~:;,

~':1c,Ji~

gicufc , que

fa

pointc.paroir ículcmcnt un pcu

émouflCc, bienqu'il

y

a1t

une place confiderable

au fommcc.

~clqucs-uns

t.icnnentqu'elle fue bitie

il y• plus de

;ooo·

anspar un Roi d'Egypte ;ppeHé

Chemmis , qui cmploy'1 pcndam vmgr :mnccs tro1s

cens foixame mille ouvrierS

:l

ce travail. Plinequi

en parle, ajoUce qu'il y fur dépenfé dix-huic cens

ralcns, feulement en raves

&

en oignons, les an–

ciens Egypüens écanc gr:mds mangeurs de raves

&

de lcgumcs. 11 y a despierres

Ci

haut élevécs

&

d'u–

ne groílCur

fi

exceilive, qu'il a fallu des Machines

bien extraordinaires pour les plolcer. PluCieurs

croyenc que ces Pyramides étoienc aucrefois plus

~e~~~

5

1~"éa~l~e:r~a~~~e!:~~~~~¡~ºd~ r:~;bn;ltíe~~ner~

Ja pourroic Cue , puifque le cOcé de

la.

Tramont'1n_e

en ellrourcouverc jufqu':i

la

parce,

&

que les trois

auues cOtés n'en onc pointde mCme; ce qui donne

Jieu de creire que la Tramentane foufllant de ce

cOcé-l:i avec plus de vielencequ'3ucun autre vent,

y

a plus pené de foble que n'ent

fait

les autrcs

vems aux autres cOcés. L'ouvenure de la grande

Pyramide, oU l'on pcuccorrer, eíl un crou prcíque

quarré

J

d'un peu plus de trois piés de haur. ll en

relevé du reíle du rerrain,

&

l'on

y

monte fur des

~~~~C:: (¿~~:~r ~e~~ j~~~~ec~~~:n 'e~ obt~g~e :e

0

~~

foirc ouvrir. On die qu'amrcfois il

y

avoic prCs de

l'entréc une grolfe pierre qu'en avoic raillée exprCs

pourboucher cene ouverrure, loríque le corps qui

devoit y Ctre mis feroit dedans ,

&

que cene pier–

.i-c

!'clic

fcrmée

li

juíle, qu'on n'auroir pU reconnoi–

cre qu'on l'eüt ajoUtéc:, mais qu'un Dacha la ficen...

~c¡tefe;~:re!~~~ g;;~:¡J~~e~I: fa~~:~~ ~~~~~é~~

&

en forram de rene elleaonze ccns foixame pas,

eu cinq cens quacre-vinfcts toifes de circuit.Teutes

~c~~~';l~ r.:i~~Í~~n[u~~~: ~nÍc:r~tufsi~~idea~1(~

fent en dchors fom cous dreits , fans Ccrc

rail~és

en

talud. Chaquc rang fe retire en dedans de neuf

ou ctix pouccs , afin de venir

a

fe terminer en poin–

te

d.

la cime •

&

c'efi: fur ces avances que l'oo

ñ~l~

1

8?~º~ r~~rct~~(~~i~~ ~e~:m~~~~re~e~~ilcm~n~=

~~~r~u~'

1

;~é~

0

~:u~~~:~~!

1

;r~"Ef1:ri1\:chear;:;~:~

umpeimjufqu'au dedans. On ne fc;air

f.

les pier–

rcsen íont tombées, eu

li

elles n'y onc Jamais écé

rnifcs. 11

y

a grande apparcnce qu'en fe Ícrvoic de

ccr endroic pour arrurer les machines qui riroient

les maceriaux en haur. C'eíl .cncore une raiíon

qui iobligé de b5.rir

la

Pyramidc avec des degrés

:l chaque rang , puifque

Ci

les pierrcs eurrent écé

caillées en talud,

&

pofée, l'une fur l'aucre , fans

PYR

qu'il

y

fi'it

demeuré aucun rebord ,

il

auroir

~té

abfolumenc

impoffiblc de conduire

jufqu'd.

fon

fornmer les lourdes maíli:s qu'on

y

a porrécs. Oa

fe repofeordinaircmem daos ceere breche , le ua...

V3_Í( étant grand

3.

s'élancer ainÚ

trOÍS

piés chaque

~~~th

0

u~:~~~~:rl:r~~~ª:a~te;e~!r~ edncv~~n :~"¿

fes pierres, 'dom 1·é:pa1íli:ur fait la hautcur de

!'un

i

l'autre. Ce qui fcmbh: Ccre pointu d'en bas a

fo~~~eq~f~~~t~~~t~~i(~~~~:~re~c~1~n~~:. ~:~e~

qm

y

mentenr découvrent

de~l:i

une parric de l'E–

gypre, le Dcferc fablonncux qui s'érend dans le

pays de Bcrca ,

&

ceux de la Thebai"de

de

l':mcre

}¡~~: ~~o~qª~!~~

e:e

!orcr~i~!~fr~i1~!~~~¡~~::~u~

dan~

la mCmc Pyramide ,

&

il faut fe pourvoir de

lum1eres pour cela. On paffe la prc:mierc cncrée en

fe courbanc

&

l'on trouve comme une alléc qui

va en defcend:mt environ So. pas. Elle cfl voutéc

en dos d'ine ,

&

apparemmenr come enuere

da.ns

l'épaiífeurdu mur, puifqu'en n'y voicricnq

uine

foic folidc de rous cCnés. Cene allée a aílés d'élc...

vatien

&

de largeurpour

y

pouvoir marchcr, rnaiJ

fon pavébairfe encere bien plus droit qu'un glacis,

fansa

voiraucun

degré,

&

lap1cr

re n'a q

ue de lc–

gercs

piquU.ra

de pa.s en pas peur

recen.ir

les ralons;

de for

ce que p

our s'empCcher d

e romb

er on ell

obligé de fe renir avec les mains aux deux cOresdu

m~r.

Les picr

rcs font

fi

bien unies enfemble, qu'i

pcmc

peuc.on

appercevoir les jointures. Au bout

de cct

te allée

on crouve un paífage qui n'a d'ou–

vcrcure que ce qu'i\ en ÍJut pour laiflCr parfer un

hommc. Il cíl ordinairemenc rempli de fable , qui

n'eíl: pas

fi ...

tOc pouílC par le vem daos la prcmicrc

ouvercure , qu'il Cuide penchanr de la pierre,

&

fe viene cout raffembler en ce lieu-l:l. Lorfqu'on a

ócé ce fable

&

qu'on apaOC ce crou

~

en re uai–

nant huir oudix pas fur le ventrc , nn veit une voü..

te

a

la main droue, qui femble dcfccndre

a

cOt~

de la Pyramide. On LCouve auíli un grand vu1dc

avcc un puits d'une grande pr"fondeur. Ce puirs

~:iC:erai~;a~d~J~~~~!re~pne;~!~~l~r~:!~t~::;

qui y defcendem

font

enviren

a

foixanre

&

fep[

piés en comptanc d'e haucen has,

ils

rrouvem une

fenCr~c

quarrée qni entre dans une peüce s ronc

creufée dans la montagne , qui en ce[ endroun'cll

p~s

de picrre vive. C.:e n'cll qu'une efpcce de gra–

v1er attaché fonemcnc l'un concrc l'aucre. Ceae

groue s'étend en long de l'Orient

a

l'Occident,

&

de l:l

a

quinze piés en continuant de defcendre en

has , eft une couliCfe

fort

panchantc

&

cmaiUée

dans le roe. Elle aprechc prcfqne de la ligne pcr-

~~:i~~:;r,e& ta~!e ~a;~~u:·;~;:r~nd~~i~~lic S!}~

cend cene vingMrois piésen bas , apreiquoi elle

c(l:

remplie de fablc

&

de ficnrc de chauve-fouris. On

croitque ce puics avoir été faic pour y defcendrc

}~~~(~~:r~~~~ar:u~~~~f~~[t~u~~ eílva:~~

a

q:

grand vuide oU le puirs en

i

la gauche , on eft obli–

gé de grimper for un rocher, dom la hauteur cllde

vingt-cinq ou trence piés. Au-deffi1s ell un efpacc

long de ctix ou deuze pas,

&

quand on l'a rr:averfé

onmonrcpar une ouvcnure

~ui

n'eftpas plus largc

que Je palfagc eU l'on eft obhgé de fe crainer, mais

qui a pounanr aCfés d'élcvation pourJc 1Tiarcher fans

~~~~·~:~~.bab~·/

1

anl~~ Pfc~~:~nce~~!s~~~t~=

chaque cOcé

, qui fonc de diíl:.mcc en diíl:Jncc.

On

y

mct les piés en s"écarrant ua peu,

,·~~~: