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P Y R
Ces Pyr:imides foct
3.
ncufmillcs du
~aire
,
&
~>n
commcnce
:i
les voir dCsqu'on cft forn de la pcmc
Villc: de Dczizc qui en cll
i
fix núllcs. Ce qui les
faic paroicrc: de.
fi
loin ,
~·en.
'lu'cllcs _fom füuées
fur un ccrrain p1crrcux
&
mfernlc, qu1 ctb
bca~coup plus relevé que la. J>lainc. L'on ne
pcuc vo1r
fans éconnement ces énormcsMalTcs,quc l'on n'ad-
fuií~
fai:e
;~~r~~~~;:,~?~~~~~:'c'f?pªr~
1
~i~~~~
.:
i~~/;~ffib¡~·o;e":;oen~~r'f;1[:~~~;s ~i:C~~:~~
grandes que celles que l'on
y
~oit, d~ns
un
rcm5
oi\
l:a.
plU.partdes
bel!~ Invent~ons é~o1cnt m~on
nue,,.
JI
y
a trois groílcs Pyram1dcs
d11la!1te~
l une
de l':autrc d'environ dc:ux ccns pas,
ma1s
lo~
ne
~c¡:~á~~td:"t~~r~~cEtl~":ctd~l~= ~~~:;,
{¡
~':1c,Ji~
gicufc , que
fa
pointc.paroir ículcmcnt un pcu
émouflCc, bienqu'il
y
a1t
une place confiderable
au fommcc.
~clqucs-uns
t.icnnentqu'elle fue bitie
il y• plus de
;ooo·
anspar un Roi d'Egypte ;ppeHé
Chemmis , qui cmploy'1 pcndam vmgr :mnccs tro1s
cens foixame mille ouvrierS
:l
ce travail. Plinequi
en parle, ajoUce qu'il y fur dépenfé dix-huic cens
ralcns, feulement en raves
&
en oignons, les an–
ciens Egypüens écanc gr:mds mangeurs de raves
&
de lcgumcs. 11 y a despierres
Ci
haut élevécs
&
d'u–
ne groílCur
fi
exceilive, qu'il a fallu des Machines
bien extraordinaires pour les plolcer. PluCieurs
croyenc que ces Pyramides étoienc aucrefois plus
~e~~~
5
1~"éa~l~e:r~a~~~e!:~~~~~¡~ºd~ r:~;bn;ltíe~~ner~
Ja pourroic Cue , puifque le cOcé de
la.
Tramont'1n_e
en ellrourcouverc jufqu':i
la
parce,
&
que les trois
auues cOtés n'en onc pointde mCme; ce qui donne
Jieu de creire que la Tramentane foufllant de ce
cOcé-l:i avec plus de vielencequ'3ucun autre vent,
y
a plus pené de foble que n'ent
fait
les autrcs
vems aux autres cOcés. L'ouvenure de la grande
Pyramide, oU l'on pcuccorrer, eíl un crou prcíque
quarré
J
d'un peu plus de trois piés de haur. ll en
relevé du reíle du rerrain,
&
l'on
y
monte fur des
~~~~C:: (¿~~:~r ~e~~ j~~~~ec~~~:n 'e~ obt~g~e :e
0
~~
foirc ouvrir. On die qu'amrcfois il
y
avoic prCs de
l'entréc une grolfe pierre qu'en avoic raillée exprCs
pourboucher cene ouverrure, loríque le corps qui
devoit y Ctre mis feroit dedans ,
&
que cene pier–
.i-c
!'clic
fcrmée
li
juíle, qu'on n'auroir pU reconnoi–
cre qu'on l'eüt ajoUtéc:, mais qu'un Dacha la ficen...
~c¡tefe;~:re!~~~ g;;~:¡J~~e~I: fa~~:~~ ~~~~~é~~
&
en forram de rene elleaonze ccns foixame pas,
eu cinq cens quacre-vinfcts toifes de circuit.Teutes
~c~~~';l~ r.:i~~Í~~n[u~~~: ~nÍc:r~tufsi~~idea~1(~
fent en dchors fom cous dreits , fans Ccrc
rail~és
en
talud. Chaquc rang fe retire en dedans de neuf
ou ctix pouccs , afin de venir
a
fe terminer en poin–
te
d.
la cime •
&
c'efi: fur ces avances que l'oo
ñ~l~
1
8?~º~ r~~rct~~(~~i~~ ~e~:m~~~~re~e~~ilcm~n~=
~~~r~u~'
1
;~é~
0
~:u~~~:~~!
1
;r~"Ef1:ri1\:chear;:;~:~
umpeimjufqu'au dedans. On ne fc;air
f.
les pier–
rcsen íont tombées, eu
li
elles n'y onc Jamais écé
rnifcs. 11
y
a grande apparcnce qu'en fe Ícrvoic de
ccr endroic pour arrurer les machines qui riroient
les maceriaux en haur. C'eíl .cncore une raiíon
qui iobligé de b5.rir
la
Pyramidc avec des degrés
:l chaque rang , puifque
Ci
les pierrcs eurrent écé
caillées en talud,
&
pofée, l'une fur l'aucre , fans
PYR
qu'il
y
fi'it
demeuré aucun rebord ,
il
auroir
~té
abfolumenc
impoffiblc de conduire
jufqu'd.
fon
fornmer les lourdes maíli:s qu'on
y
a porrécs. Oa
fe repofeordinaircmem daos ceere breche , le ua...
V3_Í( étant grand
3.
s'élancer ainÚ
trOÍS
piés chaque
~~~th
0
u~:~~~~:rl:r~~~ª:a~te;e~!r~ edncv~~n :~"¿
fes pierres, 'dom 1·é:pa1íli:ur fait la hautcur de
!'un
i
l'autre. Ce qui fcmbh: Ccre pointu d'en bas a
fo~~~eq~f~~~t~~~t~~i(~~~~:~re~c~1~n~~:. ~:~e~
qm
y
mentenr découvrent
de~l:i
une parric de l'E–
gypre, le Dcferc fablonncux qui s'érend dans le
pays de Bcrca ,
&
ceux de la Thebai"de
de
l':mcre
}¡~~: ~~o~qª~!~~
e:e
!orcr~i~!~fr~i1~!~~~¡~~::~u~
dan~
la mCmc Pyramide ,
&
il faut fe pourvoir de
lum1eres pour cela. On paffe la prc:mierc cncrée en
fe courbanc
&
l'on trouve comme une alléc qui
va en defcend:mt environ So. pas. Elle cfl voutéc
en dos d'ine ,
&
apparemmenr come enuere
da.nsl'épaiífeurdu mur, puifqu'en n'y voicricnq
uinefoic folidc de rous cCnés. Cene allée a aílés d'élc...
vatien
&
de largeurpour
y
pouvoir marchcr, rnaiJ
fon pavébairfe encere bien plus droit qu'un glacis,
fansa
voiraucundegré,
&
lap1cr
re n'a que de lc–
gercs
piquU.rade pa.s en pas peur
recen.irles ralons;
de for
ce que pour s'empCcher d
e romber on ell
obligé de fe renir avec les mains aux deux cOresdu
m~r.
Les picrrcs font
fi
bien unies enfemble, qu'i
pcmc
peuc.onappercevoir les jointures. Au bout
de cct
te alléeon crouve un paífage qui n'a d'ou–
vcrcure que ce qu'i\ en ÍJut pour laiflCr parfer un
hommc. Il cíl ordinairemenc rempli de fable , qui
n'eíl: pas
fi ...
tOc pouílC par le vem daos la prcmicrc
ouvercure , qu'il Cuide penchanr de la pierre,
&
fe viene cout raffembler en ce lieu-l:l. Lorfqu'on a
ócé ce fable
&
qu'on apaOC ce crou
~
en re uai–
nant huir oudix pas fur le ventrc , nn veit une voü..
te
a
la main droue, qui femble dcfccndre
a
cOt~
de la Pyramide. On LCouve auíli un grand vu1dc
avcc un puits d'une grande pr"fondeur. Ce puirs
~:iC:erai~;a~d~J~~~~!re~pne;~!~~l~r~:!~t~::;
qui y defcendem
font
enviren
a
foixanre
&
fep[
piés en comptanc d'e haucen has,
ils
rrouvem une
fenCr~c
quarrée qni entre dans une peüce s ronc
creufée dans la montagne , qui en ce[ endroun'cll
p~s
de picrre vive. C.:e n'cll qu'une efpcce de gra–
v1er attaché fonemcnc l'un concrc l'aucre. Ceae
groue s'étend en long de l'Orient
a
l'Occident,
&
de l:l
a
quinze piés en continuant de defcendre en
has , eft une couliCfe
fort
panchantc
&
cmaiUée
dans le roe. Elle aprechc prcfqne de la ligne pcr-
~~:i~~:;r,e& ta~!e ~a;~~u:·;~;:r~nd~~i~~lic S!}~
cend cene vingMrois piésen bas , apreiquoi elle
c(l:
remplie de fablc
&
de ficnrc de chauve-fouris. On
croitque ce puics avoir été faic pour y defcendrc
}~~~(~~:r~~~~ar:u~~~~f~~[t~u~~ eílva:~~
a
q:
grand vuide oU le puirs en
i
la gauche , on eft obli–
gé de grimper for un rocher, dom la hauteur cllde
vingt-cinq ou trence piés. Au-deffi1s ell un efpacc
long de ctix ou deuze pas,
&
quand on l'a rr:averfé
onmonrcpar une ouvcnure
~ui
n'eftpas plus largc
que Je palfagc eU l'on eft obhgé de fe crainer, mais
qui a pounanr aCfés d'élcvation pourJc 1Tiarcher fans
~~~~·~:~~.bab~·/
1
anl~~ Pfc~~:~nce~~!s~~~t~=
chaque cOcé
, qui fonc de diíl:.mcc en diíl:Jncc.
On
y
mct les piés en s"écarrant ua peu,
,·~~~: