P AS PA T
Ccuc piquUrc caufe une doulcur cominm:IJc
a~x
PCcheurs qm en íont
quelq11cfo1s otfc:n(Cs ,
fes
poinres ét.:im
li
fcnm:s
&
li
a1gucs qu'elles pcrccm
&
pcncrrcnt 1uíqu'aux ncrfs, ce qui_ en fa.u mounr
quclqnes.unsdc more foudainc. L'cpinc de la
Paíl:c~
naque eíl fon bonnc au mal des dents, au rapport du
memc Aurc:ur ,
li
l'on s'cn frotrc les gencivcs ,
aprCs l'avoir mifc en poudre. Elle cll: bonnc aulli
pour 9uerir
les chcv:\UX des
vcrmincs
qu'ils
om
C[J–
trc cu1r
&
chair,
fi
l'on
en facrilic
la
peau.
Ce
po1f–
íon éram bien cuir cíl: bon
d.
m:rngcr, aprCs qu'on
en a Oré la cCce
&
b
qucuc ,
ainfi que le jaune qu'on
Iui crouvc en l'arCcc
&
au dos. On l'appcl e en La–
tin
Paflutttca
de
P•flilnum,
:i
caufc que J'épinequ'il
a fous la qucue a quelquc rapport
:i
une houcdc vi.
gncron.
PAS:rILLE.
f.
f.
Sane
de compofition odoriferanre
J~~~din~~!~ ~~ ;~~~ti=epi:;esp~;~tts~cÍ~·~~s fb;Q(~
dans un cabmer , dans une ch:imbre 3fin d'y répan–
dre une bonne odcur.
11
y
a
:iutli des
PAjltlln
d-:boH–
cbt
,
que m:mgcnt ccux qui vculcnt Ce rcndre l'ha–
leine douce.
Les ·Anc1cns faifoicnt des Pallllles appellées p.u
;~~sc;:ºfafr;!,~~~~:ifr~~~¡~s::;fr~~: Íe~ur~Íc
0
s'~t
gommc Ar:ibiquc
&
l';imidon éroiem les drogues
dont ils Ce fervoient. Apri:s les avoir pulvc:riCées, ils
les rcduifoicncen Pallilles par le moyen du vin,&on
nous les apporroit :mtrefo1s de Syrie pour faire uri–
ner ,
&
pour guerir le mal d'ycux. C'efl: un remede
que l'on ne connoir preCque point prc:Cemc:mcnt
&
qui
ell: peu en ufage.
PA¿~~~~ ~:~e:';~ J~i ~~~~~
3
~
1
7gr;~~~1~';: ~~~~.:s~
prép:ue :ivcc du beurre
&
autres drogues.
PAT
PAT.
f.
m. Termc du Jeu des Efchecs. On dir
Etrt
pitt ,
lorfqn'un des Joueurs n'éum poinr en échcc,
ne
f~auroir
1oua qu'il ne s'y mene. Ainfi l'un ni
l':iurre n'ayant pü gagner,
ils
font obligésde reruer–
rre la panic.
PATACHE.
f.
f.
Pccit V;iilfeau
guerre, qui
di:
dell:iné pour le: fervice des gra ds Navires,
&
qui
moui\le
:i
l'entréc d'un pon pour aller rcconnoicre
ccux qui vicnnenc rangcr
b.
cótc. On appelle
Pa–
tAcht d'a1Jis,
Un petit VaiílCau qui porte quelques
paquets:il'arméc.
PATAGQN.
f. m. Monnoic de Flandre faice d'a..r–
gent qui a v:ilu d':ibord quarante-huit fols,
&
enfui–
ce
cinqu:ime-huit.Elleécoit cornue
&
mal fabriquée,
&
avoit pour legende,
Albtrtu1
&
Elifabttha
,
Dti
grittla,
avec une maniere de
croi~
de S. André , :iu
milicu de laquelleil y avoit une couronnc. Ccs·mots
f.ufoieot la legcndc: de l'aucre
cOcé,Archid11us
.Auf–
tr1.i,
D11ct1
DHrgund11.
&
BrAbt1nti1.
,
avcc un écu(–
fon courooné , :iu-dedans duque! écoicot de pecics
Jions.
M.
Ménage croit que ce mot vient de
Pat11.c,
pcrlce Monnoie d'Avignon, v;ilanc un doublc:. Borcl
ledérive de Patan:l.
J>ATARASSE.
f.
f.
Termc
de
Marinculité par quel–
ques-uns. qui nommc:nc ainfi une efpecede cife3u
i
froid, dom on fe ferc pourouvrir les joims d'cntrc
deux hordagcs, quand ils font trop Cerrés, afio de
mieuxfaircb.coucurc:.
PATARD.
(.
m. Sorte de petite monnoie. On
lit
d.tns
ViUon,
~·;¡
n'Avoit 1JAillant un pAtard.
Dorel faicvenirce
rnotdePAtAr ,
quiveucdire un
Sol en Allemand.
Tome
JI.
P A T
185
PATA R IN S.
(.
m. Hereuques accachés
~
dive1(es–
crrcurs qui forent condamnées en
1
179.
d::ins le
Concile <...,eneral de Lacran fous le Pape Alexan–
dre
111.
Les principales écoic:nt, que: (ourcs les cho·
fes
~1fibl~
:ivoienr éré créées p:u Lucifer, que le
m:inagc ecoa un adultere:,
&
que ce fut une illu–
fion que Mo'ifc vic au buillOn :irdenc. Comme ils
f;ufoient gloire de fouffnr tour avec paricncc, qucl–
qucs-nns
cr~ycm
que
le
nom qui Jcur
fue
donné ;
de
Patariris, Pattrms
ou
P11trms,
vicnr de
Pat1,
Souffrir. On les appella auíli
Lts Co11folf's
ou
Confo–
latt11rs
en Lombardie,
:l
caufe qu'1lsprécendoient
Ctre cnvoyés dans le monde pour la confolation
des
malheureux.
PATA TE.
(.
f. Racine qui croir daos les Iíles
An ...
tilles de l'Amccique,
&
qui efi prefquc de
la
fiou–
re des
t~upinambous
ou a,rachaucs d'Jndc, mais lu–
ne qualuc bcaucoup me1lleure
&
d'un soUc plus
relevé. Elle croit en perfcéhon d:ms une terre le–
gerc. un pcu labourée
&
moycnnemcnc humidc.
On y
fi
mdes crous le plus
pr~s
qu'il
ell: pof–
flble ,
&
da.nsun tcms de plu1e on mct en c.haque
crou dcux ou crois brins de ces rigc:s rampantes que
les H:tbu::ins appellcm
Bois de patAtO,
puis on
les
~~~v:.~c~ee:c~e~u~n~~ri3~s r:~1~l~~;e~~~1~f~s
0
~~;~
vcrr fon brun
&
d'une figure qui approche de celle
des épin:ifs. Elles foncnt de plufü:urs pampres qui
rampcnc for tcrre,
&
la
couvrcnr encieremcnt. D2ns
f~;,~~; ~ºdcilt;~~;:;!~de~~s ~~º~~~~;: ~~ndº~t~
en paires.
11
y
en
a quclquc:fois de lroflCs comme
~: t!~i
1
e:a'íll~fi~~~:n;1~~P~~;~t~l~cseJoi:rg~I~:~~~;
daos une terrc legere
&
fablonncufe , oU dles fe
plaifcnt micux que daos une tcrrc gral'fc. Tou–
tes ces racincs dcviennem parfaices en troisou qn:i–
trC
mois.
JI
y
en
a.
de huit ou
dix
forres d1ffcrenccs
pour
la
coulcur ,
&
quelquefois
d.msun mCme
~~~~:u:c~ ,cde"~f~k~~~~dec!~~gci~~~~~~ \~ b~~~
tcraves, de jaunes
&
de marbrécs.
Elles
ÍOnt routes
d'un goürCxccllenr
&
d'une mcilleure nourricu1
e
rcue la c:iCíave qui deffcchc le corps • car clics ne
J~~;tf:u~l~~~es~~i
1
~~er;:~r~~ed:º~~~;r~~cfodr:~
<l'un ca:ur. Leurs
riges
qui rampcnt
&
couvrcnt
tome la terre, comme
li
c'éroit un pté, fcrvem de
pimre aux bétes; non p:is qn'on
les
laillC aller
cledans , mais on en coupe de grandes
braílC~
,
qu'on clonnc pour nourricurc ordin:iire aux chc.–
vaux , aux ba:ufs
&
aux porcs. On coupe auOi les
;~~;1~i~éÍa~~s c~~~
&
l~~·~"anl~~r~~ fa~c~t~ ~~/-~1~;~
ree:;
~l:'e~ªt:(;a~~:~: u~ee~ef~r~~ed
1
/:1~ct~
3
e~º~~
déf.iut de laquelle (e forme
b
graine. On a coUm–
me dans touces les Iíles de fuire cuire cous les m;i–
tins plein une chaudicrc de Pautes pour le déjc:U–
ner. On l'cmplic de telle force , qu'on ne mcr de
l'eaudedans que pour cmpCcher que la m:irmice ne
bn'.ile. On bouche cene marmite avcc du ling<: ou
des fcuillcs
de
B:manicr,
&
les
Para.tes érnnt cuiccs,
clevicnnenc molles comme des chiraigncs qu'on
a
fuir bouillir. Elles en onr prefquc le goüt,
&
ne
ch:argcnr l'efl:omac
en
aucune force. On
les
m:inuc
e.n
forrant du poc :ivec
~me
fauffc
c~mpoCée
de jusde
cmon
&
d'huile d'ohve,
&
de cmCJ ou fix grains
de piment éc:iché. On faic une bo1ífon c:xcellc:n4
te avec dc:ux clundil!rcs de P;ir:ucschaudc:s dém:m–
pées aYec un baril d'cau. Dcux ou crois de ces ra–
cincs rouges qui lui doMCnt une cooleur de rubis,..
Aa