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PE I

fa

0

q~~c:;: f:~~t;~irrt¿~c;a~~e~!~~~f:~l~tª;r~~t~~ rr:~

vc:rs.

Peí~ne.

Tcnne de Tonnelier. :Moi"ceau de douvc

qui eh :uncnui(é par un

bour ,

&!

qu'on fa.u ehtrer

a

force dans les ccrccaúx ) póur rép2rcr un jlble

tompu.

'

Peignei.

Maladie qui vient aux.chevaux .•

&

que

leur ca'.uíe une ctaífeadultc

&

m:ihgnc , qut

Con

pal'

!~~~i~

11

~;~ef

i~é,'q~:

;~~rf~:;~~~~~;i~u~~il~º~ ~~~=

ronne

&

au

~ddli.ts

,

&

le fair enfin romber tout

oi

fair.

Pei,gne

de

YenHJ.

Planee que Pline décrir,

&

dor:a

J:¡

racine eíl: blinche,

&

la tigc haute d'un dem1-

pié.

Elle a fes fcuilles fembbbles aux

pall:enages

íauvagcs ou

:i

la

camomille,

&

fes f\eurs fonr bl:i.n–

chcs

&

menucs. A

la

cime de fes branchcs , elle

i;rodhir des bouquets, d'oU fortent plufieurs.petirs

rr~~s~udi~~i?~~~nqf~r~;rd:~~a;~fg~~aº;;¡~~~,~~~

lin , ce qui la

faic

appeller

Ptften Vt11er11.

M:ie–

thiole die que comes ces marqües fe uouvem dam:

la

fcandix de

Hcrmob.üs

9:irbarus, qu'i\ crouved'u–

ne cfpcce diffcrentc de

la

fc:mdix de Diofcondc. La

racihc dé la

plameappcll~e

Peignt de

Vrn11s.

broyée

:ivcc de la mauve, tire les rronc;ons qui font demcu–

rés aucorps.

PEJGNIER.

{.

m. Celui qui fait

&

qui vcnd de tome.!

forces de peígnes.

11

n'y a gucrcque les gens du

mC–

cier qui féíervemdecemot.

PEINTURE. f. f. L'un des Am liber:mx, qui fe fcrt

de

coulcurs pour reprefemer toutcs fonesd'objecs.

La Peincure a croi5 p:utles, qui fom l'invemion , le

coloris ,

&

le deílC:in.

On appdle

Pemture

4 fraifqut,

Cellc qui fe foit

comre les murailles ·&les VJutCs , fraichcmem

cn–

duites

de

morcier

fait

de chaux

&

de fabtc.

A

vam

fuure

t~ ~~;i~re~~el~~r~~i~::~

Je

0

~~~\~o~:~~~~ci~

on calque ces ddlC:lns comre le mur parcie par par·

cie, :l. mefurc qu'on uavaille,

&

une demi-heure

aprCs que l'cnduit eíl foic, bien preílC

&:

bien poli

avec

la

truelle. On rejetce dans ceue

force

de tra–

vail toutcs les couleurs compoíées

&

anilicielles ,

&

la

plUparc des mineraux •

&

l'on ne (e fcrc preíque

que des terres qui peuvent coníerver leur coulcur

&

la

défendre de

la

brU.lure

de

la

chanx. Ainfi les

couleurs qu'on

y

cmploie

ÍOnt

le

bb.nc,

)'ocre ou

bnm rouge, !'ocre jaunc , le jaune obfcur, le j;iunc

de Naplcs, le rouge

viole~,

la rerre vercc de Ve–

ronne, l'outremer , l'ématl , b. terre d'ombrc,

la.

~~~~~~e

Cologne , le noir

d~

tefre ,

&

quclqucs

La

PtintHre

a

dftrempt

,

eíl: celle oli tomes les

conleurs

fom

propres ,

:l

l'excc~tion

du bbnc de

chaux.

ll

y

faut coüjours employcrl'azur &l'outre–

meí avec de la. colle faite de ee

:i.ux

de gandsou de

parchemÍh. :l. ca.ufe que les jau

nes

d~Cl!ufs

font

vcr–

dir les

coulCur~

bÍeues, ceque ne

fim

pas la colle ,

~~~~l"e~

1

~~nb~f::~il~~t~~~t~~r~~~~~.5ib[~~t~~~\1~~~

faut

Íeu't

donn~r

déux couchcs de colle toute

chau~

!~;;~ri~ 1~~endj:uªtr!~1~~e

1

~~~~~~u:·~~~~~~ ~1~

fi~:i~~r:ti~;~t;~; ~

~1!ª

~o~;e~e:~~c~;~spt:~.~:~:~

Oemem,

~

n'Crre

p.ls

oblígé d'Jvoir du feu,

qUi

el1:

necdlálre ffÓnr t

enir

lQ

~olle

chaude. Qurnd · on

vc1H péindre fur de la toile, on en chojfic une qui

foit víeille , demi u(ée

&

bien unie,

&

on l'imprt–

me de blanc

d~

era

ye

ou de

plS.ue

broyé avcc de la

P E I

19í

cólle dé g:mts. Oh broye touces les cóuic!urs cha.::.

cune :l. parr avec de l'eau,

&

on les détrcmpe aveé

de:

!'~u

de .colle

a

meCure qu'on

~n

a bt:fom pour

rravatller.

Si

l'on ne vcut fe íerv1r que

de

jaunes

~·~ufs, o~

prend de !'ea.u parmi laquellc on

~ur~

nns

>

fc;avo1r fur un verre d'eau, un vcrrc de vmat–

gre , le jaune , le blanc ,

& la

coqullle d'un a::uf

~

avec quelqucs bouts de br:mches de figuier coupées

par eerits morceaux ,

&

bien bauucs cnfcmbled::rns

un pot de terre.

La.

PeinlHTe

a

huile,fut

miíe en uí:tge

par.uh

Pein..

tre Flamand :i.ucomrnencemcm du qua.torziéme fie–

cle. Par ce moycn les couleurs <J,'un tablea.u fe con–

fervem fort long. tems,

&

rec;oivcnc un luílre

&

une union que les Anciens ne pouvoient donner

ol

leurs ouvragcs , de quclqueverhis qu'ils fe fcrvif–

fem pour les couvrir. Ce fecret ne conlifk ncan–

moins qu':l broyer les cou!eurs avcc de l'huile

d~

~~ixbi~~ ~~~:~~~~ ~~ 1!~1~t~eq~~ r;;~¡(~-~eleo~r~:~~

décrempc,

3

c:i.ufe que l'huile ne fecham pas fi-tOt ,

le Peimre e(l obligé de i·etouchcr fon ouvrage p!u–

úeurs fois. C'efl auffi un avantage pour lui d'avoit

plus de cems :l. le finir,

&

de pouvo1r rt:toucher au–

t:int

CJU'il

VCUt

3.

tomes les parcÍcs de Ícs figures

1

ce

J~~~::!~º~f~~~: ~~~~~cº~!i;~c;~~;~~t ~~~~~

coup plus noir employé avec de l'huilc que quand

ilelt employé ave:c de l'eau. Comme toutes les cou""

leurs

fe

mélcm enfemble, elles

fonc

auíliun colo–

ris plus doux,

~lus

délicat,

&

plus a.grcable ,

&

donnent une Unlon

&

une tendreffe

a

lOUt J'ouvra–

ge

qui

ne Íe peut faire dans les aum::.s manieres de

heihdre. On peine

:l.

l'huile comre les murailles,Íur

f~r~~!sd~ ;:;~:;~~;/~~¡~~!u~~~r~;r~~:~~~·~e~

fait

íur

les jaípes

&

fur les autrcs pierres fines, mais

la. plus belle maniere d'y travaillet, c'efl de peindre

fous le verre, en force que les couleurs le voyent au

travers. Pour cela on couche d'abord

les

rc11auts

&

lescouleurs, qu'ordina.irement on met lesdernieres

qua.nd

on peine fur dn

bois

ou fur une toile ,

&

celles

qtu

í~rvcht

de fond

&

d'éDauches fe couchem fur

tomes les aurres1

La.

Peintnreforlt'Vtrre,nefe

fa.ir

pas feulemem

:i.

huile , mais encore

de

cctte mCme mnniere avec

des couleurs

a

gomme

&

:i

collequi paroiílCm avec

plus d'éclat qu':l. huile. L'ouvrage fini, foit

::i.

huile

d~~:uéi~~~:a.~;g;:C .c~~~~i ~~d~1:~~~ f-~~1

1

:tud~ª,ve~~

les qui

font

tr:míparemes comme

fonc

les

laques

&

les Verts.

JI

y

a

une au•re íone de Peinmre fue le

\>erre. pour fuire

des

vieres. Le

trav:i.il

s'en

faic

avcc

la

pomte du pinccau, principa'emem pour les car–

hanons,

&

quanc aux coulcurs, on les couche

dé–

trempécs avec de l'eav

&.

de la gomme, conm

e

l'on

foit

en minlamrc.

~and

on pcim fur le ver.–

re blanc,

&

que l'oo veut donner des rehauts, com–

tnc pour marquer les polis

d~

la.

barbe, les chevcux ,

&

quelques autres éclats de jours. foit íur les dra–

pcrics , foit aillcurs, on fe (ere d'une petite pointé

de beis ou du bout du manche

du

pinccau, ou bien

d'uoe

p~lime,

pour enlever de

deffi1~

le vcrre

l:t

cou·

leur que l'on a mife dans les endroics oú l"on ne

:i~ufi S~Srd~:~~ ~~sPfu~~~e·d:~einet~~~:~ d1~~J~~f~

rnaciercs necdf'aire.S pour meme

les

ví.tr~

en cou..

leur, font les pailles ou écaillcs dt: fe

r qm

tombem

fons les chdunles des Ma.réchaux lorfqu'ils forgem,

le fa.bien bbnc, ou les pecits cailloux de rivierd

Jes plus mmíparens ,

1:t

mine de plomb , Je

foJ–

pCa:e, la rocaille, qui n'cíl aurre ch6fa que ces

pe"":.