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FAI

l'Olir paffer k rapide de la grande riviere de S. Laü~

rene, on porre par· rerre un canot avec ce qui·en

dedans, parce qu'on ne pém remonter le fleuve en

canot, cela s'appelle

F(Úre le portage.

.

FAISAN.

f.

m. Sorce d'oifeau de la groffeur d'un cha–

pon

>

&

donc la chair eíl:

forr

dé licate.

II

a le bec

court, gros & crochu,

la

tete d'un verc changeanc ,

l'ceil entouré de perites plumes rouges , l'eíl:01:nac

&

le venere jaunes,

&

la queue longue & de di–

verfes couleurs. Ses ailes rirenc fur le gris. Cet oi–

feau efl: forefl:ier & moncagnard. On en voit de

blancs qui viennenc de

Flandre.Le

malea de perites

comes de plumes , & la femelle efl: fans .cr&te. Elle

efl: appellée

Faifande, Faifanne

&

Faif4nte,

On ap–

pel!e

Fa,fandeau,

un jeune Faifan , &

Faifandiere

ou

Faifanderie

,

un Clos ou lieu fermé oi't l'on nour–

ric des Faifans. Cec oifeau ej\: appellé en Latin

Gal–

lus Jjlve/fris

&

Ph,,jianus.

FAISANCE.

f.

f. T erme9u'on emploie dans la plíl–

pa:-r des baux des terres

&

heritages de la campagne,

·ll

fe die des charges

a

quoi un Fermier s'oblige par

dela le prix de fon bail.

Faifance

fignifioir aurref~is

Corvée.

FAISSELE.

f.

f. Vieuxmot, VaifG:au

a

faire eles fro–

mages.

FA

l

STA GE,

f.

m. On appell'e

P

aiflage de bois,

le

toit & la convercure garnis de toutes les pieces qui

fonr necelfaires a l'alfemblage.

Faiflage

fignifie

aulli la piece de bois qui fait le haut de la char~

pence d'un batiment, &

m\

les chevrons fonr ar–

.recé¡ par en haut. Les Couvreurs fe fervenc du

me~

me mor pom; fignifier un ais de plomb creux qn'ils

rnettent fnr les maifons. On a appellé autrefois

Faiflage,

cercain dr_oic que l'on payoit par,:haque

rnaifon ou pign9h. Il

efl:

appellé

FRJ}agium

d~ns les ·

vieux Titres.

FAISTIERE. Ce mor qui

di:

haturéllemeht adjeél:it,

- pui(qu'on dit

T uile

faijlie.rc

,

s'emploie fubfl:antive–

mem,

&

on dit

Vne faifliere , des faifiieres,

pour

fignifier une efpece de mile courbée & taite en de~

mi-canal, qn'on mee fur le haut des convertures

pour cou vrir le faifl:e.

fAIT-FORT. f. m. On dicen termesdeMohnoye ,

.Adjudication de monnoye

a

fait-fort.

Ce terme étoit

en ufage avam l'année

1647.

,parée qu'alors, fe–

Ion ce que die

M.

Boifard , le Ma1tre de la mon–

noie fe faifoit fort de fabriquer certa.ine quamité

de mares, l'or portant !'argent ; par exemple, trois

mille mars pom lefquels il fe cha~geoit de

pay.er

au Roi dix fols par marc pour le (eigneuriage

qn'il écoit renu de .payer , qu:md meme il n'au–

roit pas f'abriqtlé les rrois mille mares ; & meme

l'excedam des rrois mille mares,

a

quelque quan–

ricé qu'il ,pu~ ll'IOJlter, en{embJe les foibJ ages &

é•

charcecés fur Je pié du norn'.bre des mares mc::nrion

~

llés au reginre des dé!ivrances. C'eft-!a ce qu'o.n ap–

pello1t

Fait~fort.

On emend par ces feunes

,L'

or

porfant

f

argen.t

,&

l'.ftrgent l'or,

la c¡uaintité des mares

d'argen( qu'il fauc payer pour un marc d'or.

Ainfi

fur la proporJioo•quinziéme , relle qu'elle efl:

¾

pre–

fenr, fi un Maitre avoic fabriqué cent \:llares d'or,

on lui riendroit .compre de quihze cens mares fa-

briqués.

·

FA l T I S; adj. Viieuit mo_t. Joli , beau.

Les fouréils blons

&

bien tretis

,

-

Et

les 7eux doulces

&

f11itis.

On a die aulli

F

aitijfe,

pour Mighol1i1e , jolie,

Sa femme mignote

&

faitijfe,

Ee peur d'e~laidir en la peine,

_

Refufe

a

devenir nourriffe.

On a die enco'ré

F

.titis

,

pour,

T

out expres.

r~me

l.

·FA L,

Je l'ai fait faire tout faitis

A inji des laines

dj:

mes b¿us.

On écrivoir aulli

Fetis

&

Petij(e,

FAL

.!• . .

FALf,.CA. f. f. On dit dans Alger,

Dqnner laPaldA

ca,

.pour dire, Donner la baronnade , qui efl: une

forre de rnauvais traitemem qui fe (ait fouvent

aux capti_fs Chrétiens. Le patient efl: coµch é fµr le

dos , & il a les bras liés avec des ¡;ordes. -E,n cet

écat, on fair pa!ler fes pi4s par ime piece de bois

rronée en deux endroits, & longue d'environ cinq

p1és. Chaque bout de cette piece de bois, qu'ils

.appellem

Falaca,

efl: tehn levé en l'air par un Efcla

0

ve, p.endanc qu'un aucre E(clavc:: frappe avec un ba–

c?n ou un n~rf de ba:uf fur l.a plante des piés

dLt

pa–

nenr, & ll!i donne quelquefois jufqu'a deux cens

coups.

F A ,L A I S E.

f.

f.

Bord de la mer·doht le terrain eíl:

efcarpé

&

taillé en précipice. Ce inor viene de

F

atn

0u

F.els

Allemand, qui veut dire Roche. D'autres le

fom venir de

Ph_alis

ou

Falis,

Tours fon élevées.

On a die aulli

F11lejia

dans la baffe Latinicé, On di–

foit autrefois

Falifa

&

Faloife.

L,

,chdteau"t: fur une f aloife.

.

Ce mor fe difoic auffi d'une roche couverte de

moufle.

FALAISER. v. n. Terme de Marine, On dit que

Ld

mcr falaife,

pour dire , qu'elle viene brifer fur la

cote,

FALANGÉ.

[.

f. Nom que l'on donne aux Antilles

a

une force de grofle mouche , done -il s'en rrouve

qui ont deux trompes pareilles

a

celle de- l'Ele–

pham, !'une recourbée en haut, & l'amre eh bas.

O!!elques autres onr trois comes , une qui na1t

dn dos , & les deux aunes de lacere, Ces cor–

hes, ainfi que le reíl:e dn corps font noires

&

lui–

fances comme du Jayec. Il y en a quelques-tmes

qui onc une corne-longue de quacre pouces, de la

fac,on d'un bec de beccaf!e , liffée par deífos , &

couvene d'un poil toller par deffous. Elle leur forc

du dos

"&

s'avahce cout droit for la tete au haur

de laquelle elles 01t encore míe autre come fem–

blable

a

celle du cerf-v o.lant , qui efl: noire coi{;.me

_éb.ene

&

claire comme du verre. Tour l,e corps efl:

de couleur de feuille-morte, .poli

&

damafTe. Ces

mouches ouc la tete & le mufeau commé un finge,

deux oros yeux ja_nnes

&

folides,une gueule fendue,

S::

de~ dents en forme de petite fcie.

·

FALCAD E.

L

f. Terme de Man ége, Aél:ion des

hanches

&

des jambes d'un chev:al , qtú fe plient

forc

bas en coulaht conime

:1

courberces , lorf–

qu'on l'arrt te , ou qu'on lui fait faii:e un demi~

arree.

.

' FALCIDIE. adj. On a appellé parmi les Romains

L oi

P

alcidie,

,une Loi qui autorifoit un pere a donner

fon

bi.en

a

qui il vouloic, pmu:víl. qu'il en reCervat la

quatriéme parcie

a

fes legitimes hericiers. Elle prit

le nom de

Falcidie

de Falcidius Tribun du Peup'e

Romain qui en tut l'aut~\lt, ·

FALQYER. \/, n. On die,

Paire fal1uer un cheval,

· pour dire, Le faire coulér deux ou tro~s ren;:s fur

I

es

hanches, en formaht un arree ou dem1-arrec.

FALQ!JET. f. m . Nom que quelques-uns donnent

au Hobereau, qui efl: un oifeau de leurre. ,

FA LE RE' ,

E'E ,

adj. V1eux mot , Enharnache , de

Phaleratus,

qui a été faic du Grec

<p!.,.a-;"

,

O rne!.

mens de chevaux.

FA

J_

O

U

R. f.

111.

v¡eux

mor.

Sor. Borel dit qa'il

peut venir de

Faillir,

i

i i

ij