Previous Page  450 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 450 / 702 Next Page
Page Background

4~4

FA.l

une chaloupe qu'on monee for le chamier ,

&

q_ue

l'on démome enfoire pour la meme dans un Vaií–

feau & la momer dans les lieux ou l'on en pourra

avoi~ befoin. On dÍt de meme,

Poner une maifon

en

fagot,

pour dire '. Porcer,les pieces de charpeme–

rie qui fom neceffa1res

a

,banr une m~1~on , pour _l~s

aífembler dans une rerre errangere, ou lona deflem

d'aller habiter. Nicod dérive

Fagot

de

Fafcicul~s,

raree qu'on difoir aucrefois

Fafc~t.

Il {

en a qm le

fom venir de

Fagus,

Fa~ ou Hecre, a cauí~ que

c'eíl: le bois qui brule le m1eux. Du Cange le me de

Fagatum

ou

Fagotum,

de la baíf~ Latinicé,

&

M:

Ménage veut qu'il vienne du Lanh

Facottus,

qui

a

éré fait du Grec

4'«Y.1,.

On appellee!1 eerm_es de gue~re,

Fago!s ardents,

de perites Faícmes fa1ees de bo1s fec , qu on trempe

dans du "Oudron ,

&

auíquelles on met le feu lorí–

qu'on ve~t les jecre_r for les ~raverfes ou

1

galeries des

Ailiegeans. On

y

¡omt alfes'fouvenc _aes grenades

qui font leur elfet quand les fagots brn!enc.

.

Fagot,

s'eíl: die auerefois d'nn infhumenc qm dl:

hors d'uía"e. C'étoit une eípece de grand hautbo1s

qui

fe

bri[oit en deux panie_s,. ';' qui reíierobloi~

ators a deux morceaux de bo1s hes eníemble; ce qui

ie

faifoit appdler

Fagot.

'

FAI

f

AILLE.

[.

f.

Vieux mot- Fame. On a die amrefois,

Sansfaille,

pour, Sans faillir, fans faute .

Vint contre

jépt

convient fans faille.

.f

AILLI.

[.

m. Marchand qui a fair failiire.

Les Fail–

lis font obligés de donner unétat de leurs ejfets

a

lmrs

creanciers.

·

Faitli.

adj. Terme de Blafon.

Il

fe dicdes che–

vrons rompus en leurs momans.

D 'a;;:,,ui· adeux che–

.

'llrons d'argent, l'un fa1/li

a

dextre, l'arttre

a

fe–

neffre.

FAILLOISE. Terrne de Marine. Il [e die de l'endroit

ou fe couche le Soleil.

FAIM. f.

f.

Dejir, envie, appet1t, befoin, necejfitéde

manger.

A

e

AD,

'FR. La faim ne viene poim de la

fuél:ion des veines de l'efl:omac , ni de la chaleur

du vemricule, puifque l'apperie

dl:

abbatm dans les

fiévres ardences , mais d'un acide fobtil

&

fpirirneux

qui eíl: dans le venmcule ', Íur-tour aans la runiquc::

veloucée. LorÍqL1e l'eíl:omac ell vuide

&

retiré, cet

acide volatil corrode doucement par fes vapeurs

&

par fon odeur fl:iptique 2cide les parois du vemri–

cule ,

&

particulieremem l'orifice gauche qn'il pi–

cote , d'ou s'enfuit la íenfarion qui fair l'appecir

animal ou le defir des alimens. Il y a une

F

nim na–

turelle,

qui eíl: le picoremenc ou l'érofi0n de l'ori–

fice~auche du vemricule par l'eíprie acide volatil ;

&

une

Faim anima/e,

qui eíl: la Íenfotion ou percep–

tion de ce picoremenr

&

le

defir des alimens qui en

dépend. Les Indiens trouvenc le moyen de trom–

per leur faim par un remecle compoíé de feuilles

de rabac

&

de coquiilages calcinés

&

réduirs en

une maíie de pi lulles. Ces pilu!les détruiíenr l'appe–

tir , parce que d'un córé les feuilles de tabac

~ccncl~ fencimenra l'orifice _d~ l'~fl:01~ac,

&

que de

l ~mre les coqmll~ges calcmes-abí~rb

7

nc

&

préci–

p1tenc

1-a

pomce falmo-ac1de dn levam ae l'eíl:omac;

ce qui foípcnd l'appecir ponr quelques joars. De rne–

m~ les Soldats fomenc du ta~ac pour tromper leur

fa

1111,

n

Ya une forre d'appeat ou d'envie infatiable

de manger, qu'on appelle

Faim canine,

a

cau[e que

ceux qui y fonc fujers, mangene, avalenc, digerenc,

&

meme rej ettenc les alimens comme les chiens,

La faim canine differe en cela de ]a boulimie , qui

quo1qu'i!lle foic aufü une faim i.nfa.ti.able , canfe de~

FA I

défaillemens qui viennenc de l'exces de la faim. La

caufe de cer appetir excetlif dans !'une

&

dans l'au–

tre, eíl: en g.eneral' le fue acide de l'eíl:omac dev,enu

corrofif, qui picote forrement l'onfice gauche du

ventricule.

FAIM-VALLE. f. f; Sorte de rnaladie incurable qui

viene aux chevaux ,

&

dom parle Solei[e1l.

FAINE. f. f. Fruir du heere. C'eíl: une eípece de gland

dont on fe ferr

a

engrai/Ier les pourceaux , comme

de celui du chene. Ce mor viene du Larm

Fagma ,

fait de,F

agus,

Fau ou hetre. On a dit amrefois

Faim

&

Faye,

pour Faine;

&

Faye

,

qui s'e!l confervé ,

fignifie un lieu planeé de hecres.

·

FAINTIS. f.

f.

Vieux mot. Trompeur.

FA IR E. v. a.

Prodttire que/que ejfet, foit naturel,

fait arti(iciel ;foir moral.

Ae

AD.

FR, Ce ,ve(be, en

termes de Marine _eíl: employé fon diverfemem.O_n

die,

Fatre le Nord, le Sud, l

'Eft-Sude.ft

,

p,ourd1-

re, Naviguer, gouverner, couri.r fur ces airs de

venc.

Fair,: canal,

c'eíl: paífer une mer pour aller

d'une rene

a

une auere ;

&

cecee fa~on de parler

efl: plus affell:ée aux galeres qu'aux navires. On

dit,

Faire vent arriere

,

pour, Prendre le vc;:m en

pouppe ;

Faire téte,

pour, Preíencer le cap au venc

ou a

u couranc ; ce qui [e die d'un Vailfeau qui

fo.ir

roidir fon cable ;

Faire rome

,

pour , Cou–

rir , naviguer ,

Faire droite route

,

pour , Courir

en droimre au parage oú l'on a deffein d'aller, fans

dériver fi l'on peut ;

Faire p!ttjieur

1

routes,

pour ,

Courir plufieurs bordées en louviant;

Faire voile,

pour, Partir

&

faire

fa

rout~;

Faire pet~tes voiüs,

pour, Ne porrer qu'une parne de fes v01les;

F

mre

fervir les voiles

,

pour , Mettre le venc dedans, ou

les empecher de

failj¡¡:

;

Faire plttS ou ~oins de voi–

!es

,

pour, M~rcre

Jlfus

ou moms de v01les au venc;

Faire force de voiles,

pour, Poner amane de vo1les

qu'il en eíl: befoin pou.r faire fon cours avec plus de

dili"ence;

Faire recourir Hne manceuvre

,

pour , La

pon"'íier ou ·elle doie aller;

Faire un bord, tme bor–

dée,

pour , Faire une tome , foie a bafborq, foit

:l.

íl:ribord;

Fa,re la parenfane,

pour, Mettre les an–

cfes , les voiles

&

les manceuvres en éra~ de faire

rome ; ce tenue

efl:

parriculier aux Levancins ;

F

ai–

re dégrat

·,

pour , Q!,_Útter en rerre-neuve un lieu

ot't

il n'y a point de poilfon , pour en aller cher–

cher

a

un autre;

Paire eau,

pour Eere gagné de

l'eau qui entre da·ns le navire par quelque .ouverru–

re;

Faire de l'eau

,

[aire aiguade,

pour, fe Pourvoir

d'eau c;loucepour laproviÍlond'un Vaiíieau. On die

de

e,

Fajre du bois ,[aire du 'bifcuit,

pou.r, Se

fourn r de bois , de biíctút;

Faire chapellé

,

pour ,

Revirer malgré foi , ou recourner le navire pour

prendre vem ;

Faire efcale,

·pour? Mot~iller dans_ un

pon ou dans un ancrage,

&

y

avo1r pranque

&

com–

rnunication;

Faire chaudiere,

pour,Appreter a man–

ger

a

l'Equipage. On die,

Faire pt.1.villon, faire ban–

niere de Fr;1nce ou d'une autre. Nation,

pour d1re ,

Déployer le Pavillon de France ou d'une aucre Na–

tion ;

&

Faire pav,llon blanc,

pour dire, Déployer

un Pavillon blanc, pour faire conno1ere dans un

combar que l,'on demande la paix. On le die auill

pour faire un fignal de paix quand on vem avoir

pratique avec une nation foípeél:e.

Faire des feux,

fe die d'un Vaiíieau qui étant incommodé, met des

fanaux la nuit en pluÍletlÍ's endroit~ , afin qu'étanr

vu

de la flo.tte, il puitfe en recevoir du fecours. On.

die encore ,

Faire honneur

J

une roche,

pour dire ,

S'en éloigner, ne lapas approcher en p_aífam avec

un Va.iffeau.

Paire lacontremarche,

fe

duquand les

Vai/I;:aux d'une armée ou d'une divifion étant en

ligne vonc jufqu'a un certain lieu derriere le der–

nier, pour revirer on changer de bord. Lorfquc