THÉóIUÉ
DU
RAIS,ONNEM!NT:
·Mais
il
eíl: poffi_ble que le pain , en
changeant miraculeu..;
{ement de
nature ,
en
fe
tranfub-fianciant
miraculeuíement en
la
fubíl:anc~
du
corps de
l'Homme-Dieu, ainú que
nous
l'ex–
pliquerons ,
plus amplement dans le
dernier
traité de cet
Ouvrage~, devienne
&
foit
réellement le
corps
de l'Homme...
Dieu.
On peut dii:e la
meme chofe,
d1i1 · vin tranfobílancié
.en
fang,
&
devenu
le fang de .
l'Homme-Dieu.
486.
Di:.FINITlON
II.
On
nomme
Propofitioni.
promi.f[oires
t
certaiqes
propofüions qui
énoncent
deux aétions
inc~mpati–
bles,
l'une
préfente ,
&
l'autre future;
&
qui
ne
peuvem
€:tr~
vraies, qu'autant
qu'on
les envifage
rclativement
a
l'aélion
iuture,
qui
eft leur vrai
objet.
·
1°.
Par
exemple,
tandis qu'Arifle
parle, on luí imp9fe
füence , on lui ordonne de fe taire;
&
il répond: (
je
m~·
Jais.). CeHe propofition eíl:
une
propofition
promiífoire.
11
eíl
faux
qu'Arifie
fe
taife, quand il
dit.,
je
me
tais·•
.Mais
il
aura. dit vrai
:
fi,
apres
avoir
dit,
je
me
tais ,
il
garde
eíTeétivement
le
filence qu"a promis
fa
propofition.
IIº. De
meme ,.qt\and, en
dinant
chez
l"Ambaífadeur de. '
Franee, l'un des Repréfentans du ·Corps- Helvétique
dit
~
( je
bois
a
la fanté
du
Roi de Franc-e) :- cette. propofüion e~
une propofition promiífoire. '
·
11
eil faux
q\ie le
Repréfentant
du
Corps
Helvétique
boive;,
quand
il
dit !-· -ie bois. Mais. il
aura
dit
vrai ; s.'il
boit immé~
diatement
a.pres
la fanté
par
luí
porté~.
· 487,.
DÉHNITION
111. Nou.s
nommerons
id
Propojitions
fo·lfiftca.mes,
d'apres
Dagoumer,
cenaines
propofüions, qui
femblent
ne pouvoir
etre
vrafos, qu"en étam fauífes;
&
ne.
pouvo1r
~tre fauíres, qu'en
étant vraies.
Par
e~em.ple,
IQ, On
fuppofo
qu'un
Defpoce Aliatiqu.e,
grand
ennemi:
du menfonge
&
de l'impoflure,.
apres
avoir
fait
batir
Ull
pont
fur une riviere,
o.rdf:Hm~
a
celui
qui
veille
a,
la
garde
de <;e pont: ,
de
jetter d-ans la rivie_re , quiconque hii
di:r.a
quelqu~ chofe de faux.
Jbrahim
fe
préfente
au
Oardien dii
po.n,i ,
~
lui di~ : ( en
ve.nude
tes p.rdr,~s,. tu
dQ.is.me
j.ett.eJ·~ans
la
r-ivtere)
~
.
V~ila
un~ propofition
a
do1Jhle face,.
&
q-u-i
efl
de
refpece
~<;lnt
il .efi ici queftion. Car ,
fi
I'brahim
dit vrai,
il eft
fauX;
qu'il d-o-iv~
etr~
jetté
<Jans la riviere.;
&
s.'il dit
fau:lC,
~l e.í\
yrai
<ilu'il
Joit
y
etr~
jetré-.
uQ·.
De meme,
on
fup.pofe qu'u.u
De-rviche~
GU
un
M0ine
l\'lufolmaa _,,,
a
fait v~u de jeu-~er,
jufqu'a
ce qu'oJ>) vienne
lui
din~ quelque chofe de
faux clans
fa
retraite; & qu'au
l>om d'un
cerra.intems, la premiere perfonme
<JUi
l'ahQ.rde
hJi
t!it:
(0ervi~he
2
tu as aifez
ieuné
1
poucr a,complir,
tQll.
v~tl.)~1