Previous Page  397 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 397 / 792 Next Page
Page Background

bU

I,A

0IALECTIQUE.

Propoµtions:

'3gg

venance ou la difconvenance du fujet& de l'attribut, en

fai~

fant totalement abíhaB:ion de l'exifiefice de ce fujer

&

de cet

attribur. Telles font ces deux propoíitions: ( les trnis angles

d'un triangle reéliligne font égaux

a

deux angles d'roirs :

un

Roi jufte & bienfaifant

eft

un grand bien pour une Nat·ion ).

Ces deux propofoions font vraiés, foit

que le

triangte

reB:iligne

&

le Roi juíl:e & bienfaifant exiftent ,. foir qu'il~

n'exifient pas ,: parce que ces deux propoíitions n'énoncent

que la convenance idéale du fujet

&

de l'attribut ; & que

cette convenance a lieu dans l'état métaphyfique

&

idéal

des chofes,

duguel

il eft ici uniquemenc quefüon.

484.

DÉFINITION

II.

La Propoíition,

prife

dans l'état

phy-;.

fique

de

fon

objet,

ainíi qu'elle doit l'etre fouvent, exprime

&

énonce l'exifi:ence ou la non'-exifience de l'attribut dans

le fujet. Telles font ces propoíitions :

(

le Ciel efi ferein

!

Arifie n'eft p_as favant: les hommes font livrés

a

une foule

de miferes en ce monde : les Fran~ois ont un plus grand

fonds de gaieté , que les Anglois ).

On fent que ces propoíitions· ne

fe

bornent pas

a

énon ..

cer une convenance

ou

une difconvenance entre lepr fujet

&

lenr attribut; que la chofe par elles énoncée,

eíl

l'exi( ..

tence réelle de la férénité dans le Ciel, d'un

défaut de

fcience

dans Arifie, d'une foule de miferes dans les hommes, d'un

plu~ grand ·fonds de ga.ieté dans, les Frans:ois que dans

les

A1~glois.

PRQJ?OSITIONS. PRA TIQUES, J'ROPOSITIONS PRO -:i

MISSOIRES., PROPOSITIONS FALSIFICANTES,.

Pour prévenir certaines difficultés que

l'on

peut

faite

n ai rre contre

la

Vérité des propofztions;

il eíl:

néceífaire

de

donner ici une idée générale des trois

e.fpe€eS

de propoíi--;–

tions , que nous v.enons d'enoncer.

485.

DÉFINITION

l.

On nomme

P-ropofitions pratic¡ues

;.

cerraines prop0fitions q11Ii opereBt elles-memes

la

vérité de

leur objet;

&

qui ne font vraies, qu'amant qu''elles ope–

r enr effeB:ivement la vérité de leur objet. Telles

font

ceij

propofitions

que

prooon<;a

l'Homrne-Dien,

la veille de

fa

mon,

fur

le pat,n & for

le vi-n qu\l tranfubfiancia en

fa

chair–

&

en fon fang: ( ceci

eíl:

mon corps

~

ceci

eíl: mon fang ).

I º .

Le fens de ces propoíiti.ons pratiques ,- efi celui -

ci:

cette

mariere qui eíl: aél:uellemenr pain , eft tranfubíl:anciée

en mon corps: cecte matiere qui

eíl:

aauellement vin,

eír

tranfubfianciée

en

mon

fang.

IIº. l

l

eíl: i.mpoffible que le

pain,

en reíhnt pain , en con-–

Í

~tVJ.nt

fa.

natu¡ e de pain

1

foi.t

le, corps- de l'Homme-Dieu:..

B

b

ii.j