\
THÉORIE
DU
R.A-íSONNEM~NT
i
faM
y
etr.e expreífément exprimée ,
s'y
fait .fuffifamment
e.ntendre.
IIº. Pour que la propofition indéfinie
foit
vraie; il faut
&
il
fuffit que l'attribut
ait la
convenance ou
la
difconve.:
nance qui eíl: énoncée, avec l'in~omparablement majeure
"partie du fu jet;
&
qu'il
n'y
ait
a
cet égard., que
fon
peu
d'exceptions
a
faire.
.
· Pour que la premiere des deux propofitions indéfinies
que
n-ous venon5 d'apponer en ·éxemple, foit vraie;
il
n'eíl:
pas
néceífaire -que toutes les Femmes
&
que tous les Enfans.,
fans aucune exception , foient portés
&
habimés
a
trahir
la
vérité:
il
fuffit qu'il n'y
-en
ait qu'un tres-petit nombre dans
la
généralité
,
qui foient exempts de ce défaut.
·
On con~oit par la que cette propofüion indéfinie (les hom.;
mes font-blancs) ne doit point etre regardée comrhe vraie :
parce que les
N
egres
&
les Maures , auxquels ne convient
point l'attribut de la propofition, font une partie tro.p no•.
table de fon íujet.
482.
DÉFINITION
II.
La
Propojition reflreinte par fon attri~
'but
,
eíl: une propoíition affirmative ou négative , dont
le
fojet, indéfini en lui-meme,
fe
trouve équivalemment ref ..
treint
a
une portion déterminée de ce qu'il exprime, par l'at•
tribut qu'on lui applique ,
&
qui évidemment
ne
fauroit
concerner
tout
le fujet. Telles font ces deux propofüion~:
( 1
les Franc;ois font bons foldats: les hommes
font
jufies ,
par
_la
grace de Jefus-Chriíl: ).
, Iº.
Que fignifie d'abord
la
premiere de ces
deux propo.;
:fitions
?
Elle íignifie
que
1'
Attribut de bons foldats
,
convien-t,
non
a
tous les Franc;ois, non
a
la
majeure partie des Fran–
~ois; mais fimplement
a
ces Fran~ois qui foivent la profef–
fion
des Armes. Que íignifie enfuire la feconde de ces
d-eux
propoíitions? Elle fignifie, non que tous les hommes
' font juíl:es, non que la majeure partie des hommes eft
juíl:e , mais que ceux qui font juíl:es , dans la généralité des
hommes, le font par la grace de Jefus-Chriíl:.
·
IIº.
Pour que c·erte efp.ece de propoíition foit vraie;
il
faur
&
il fuffit que l'attribut ait, avec la partie
~u
fujer
a
laquelle il doit naturellemem etre applique, la convenance
ou
la
difconvenance qu'énonce la propofition.
LES
PROPOSITIONSv, ENVISAGÉES ET DANS . L'ÉTATÍ
MÉTA PHYSiQUE ET DA NS. L'ÉI:AT PHYSIQUE
D$1·
LEUR OBJET.
1
4.83.
DÉFINITION
l.
La Propoíition ,
prife dans l'état mét.t,;.
'phyjique
de
fon objet,
~xprime
&
enonce
µmplement la:
con~