ainfi que toutes les autres_ fciences, pour .s'élever
a
uné
certaine perfeB:ion , doit etre <::ommunément l'ouvr,age de la
Nature
&
de PArt.
:
I~. On
nomme.
Dialeéliqu-e nawrellé,
ce talen
t.
de
raifür1-
ner con(équemment
&
avec juíl:eífe, que donn¡e com11nuné–
:ment la Nature;
&
qui exiíl:e, dans un plus ou moins
qaut
<legre
de
perfeél:iort, dans-le
commun
des Adu\tes,
antécé...
clemment aux principes
&
aux
regles par
ou
l'Art le
clirig~
&
le perfeérionn~.
_
IIº.
On
nomme
Diáleélique artificielle,
certairtes
regles–
f'cientHiquement démontrées; que donne la Philofophie fut
les trois principales O pérations de l'entendement humain :
c'efl-a-dire_, fur les
Perceptions,
pour apprendre
a
bien -défi–
nir
&
a
bien divifet les chofes ; für les
Propofitions,
pour -ap–
prendre
a
les
bien évaluer ,
a
en bien
fixer l'étendue
&
. 1'oppofition ; für les diverfes efpeces
de
Ra~fonnemens. .,
pour
!apprendre
a
tirer de juíl:es con(équences '
&
a
decouvrir
le.
:vice
de celles qui font mal cléduites.
0RI(j.INÍ: DE LA
Dr.JJLECTIQUE .ARTIFICIELLe.
403. ÜBSERVATION
I.
Dans ce que l'on nomme
Sciences
pratiques
&
.A.rts libéraux,
c'efl
c_ommunément l'infpeéi:ion
~
l'ok/ ervati~n
de la N ature,
qui a ?onné lieu aux
différente~
xegles qui 'les
cone:ernent refpeéhvement. (
150).
1°.
Par
exemple,
il
exiíl:a., dans les
fiecles antérieurs,
des
l1ommes naturellement éloquens; qui avoient le don narnrel
de parler d'une maniere propre
a
intérefíer,
a
émouvoir'
a
perfoader. La Philofophie obferva par quelle marche d'idées,
<le raifonnemens, de mouvemens , l'Eloquence
naturelle
:réuHí ífoit
a
opérer
ces
merveilleux effets ; & elle
érigea
en
prir1cipes
&
en préceptes, cette marche.
D~-la
les
Regles
de
l'Elor¡u.encc.
lI
0 •
De meme
il
exiíla, clans
l~s íiecles anterieurs, des
110mmés qui. chantoient naturellement avec grace & avec
gout.
La Philofophie obferva par quelle marche & ·par quel
1·apporr
de fons ,
la
Mélodie
&
l'Hannonie réuffiffoient
a
ilatter
(oreille
&
a
émouvoir l'ame ; & elle érigea en prin•
1eipes
&
en
préceptes ,
cette marche.
De-la
les
Regles de lq
Mu.fique.
lII
0 •
De
m~me
encóre,
il
ex'iíht,
dans
les fiecles anté-
1·ieürs, d~s hommes qui -avoienr natur~Hement le ?º,n & le
talent <le
donner de la grace
&
de la nooleffe aux
d1fferentes
~ttitudes
&
aux tlifferens
mouvemens
tle leur,s
corps;
de
fo
óCónfln_1iré
des palais ou des maifons ,
ou
régnoient l'éléganc~ ·
&
la -
commodité
~
de d-e!ijner
&
ele
colorier les objets viíi-
..Mes,
en
telle forte
qu' ils
devü1ffent
une fidelle imitaÜ(:)!l de