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THÉORI! DU RAlSONNEMENT: OU LA DIALECT. 3'->
ception efi toujours ou une idée , ou tme fenfation , ou u11
fenriment de l"ame, & rien de plu-s.
IIº. On appelle Juger , cette opér_ation., de notre efprit ~
par laquelle, en comparant entr'elles diverfes perceptions ,.
il affirme q.u_,t l'objet de rune efi l'objet de- Fauue, ou n'eff. .
pas Tohiev,éle l'autre.
Cette opération de 0otre aquelte, en obfer•
vant & en c0mpar.ant deux objeétives, il en
affirme ou il en nie l'identité Jugement. Par con–
íéquent , un- jugement efi toujours une aífertion mentale 11
vrai~ o u fauífe ,. intérieure ou. e~térieure ; & cette aífercion
memale fe nomme .Propofttion , quaJild elle fe montre hor~
<le l'ame, par le moyen des ftgnes defl:ines ~ peindre les
penfées. & les affefüo-ns de 1-'am-e-, tels que (ont le · plus
communément la parole · &. l'écriture. ·
IIIº. On .appelle R aifonner, cette opération de- notr~
efprit, par laquelle il extrait un-jugemem, de plufreurs au–
tres jugemens. Par exemple, foient· ces deux jugemens, ott
ces deux propofitions_: ( La partie d~un tout, eíl: i:ou.j ours m~in–
dre que fe tout: un rriaagle eft un tout, & fe tiers de ce triangle·
en eíl: la partie l, ·
Si, en com.parant entr'eux ces-deux , j~en extrais
ee trnifieme jug~ment ;_done le tiers du triangle efl maindre qu~
zout le triangle : ce j_ug~menc-ci,. confidéré comme extrait 0 1,.1
CQrtlllle déduit des deux précé°dcns ,. dans lefquels il, eft
·1mplic1tement renfermé, fera un r.aifonnem.enr.
Ainú OP.éraúon de notre. efprit ,. par la-q.uel}e , e n:
compar tr'eux cteux fugemens ou deux;. pr-opofüions '}
il en extrait un tro.iíieme iug.ement ou une trnifieme pro–
poficion, fe nomme Raifonnement ;. & telle eíl:., comme on le
tent aifément,, la. principale op.eration de l'efp.rit humain.
IV 0: 0n appell'e Arranger, l'art de difpofer & de cozn.;
biner heureufement une Cuite de p.erceptions., .de jugeme As ~
t'te raifonnemens : en telle forte qu'il en réfulte un en femb l~
& Un tOut, qui foit propre. O.U adé.COUV.rir OU aexpofer OLil ,
a établi-r la V érité.
La Dialefüque ne donne a.u.cunes regles. fur cet: objet ;;
qui doit erre comme le fruir néceífaire des trois préc.éden tcs
operations d l'efprit, dirigées par le génie & par le gota_~
c'e~ ce que l me la Mét.hode.~
DI.A, L .E e TI '2.. C:l E NA r ·u RE L L' E: D ;FA·.E.HfC''T I'Q l1 1t
A R r ·I ~ I e I · E L L E.
40.2. ÜBSERVATION. La ~ o:a la· Logicp.:1.e ,,
felon la définition que nou 'en donner, efi ia
S.cúnce du R aifon.nem.ent ;.& ce.tte Scie.nce du Raifonnemcm ,.
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