THÉORIE DU
RAUO~NEMENT :
quidem vidctur. i11ermis ac nudus efi. Tollir
de.frni·tiones
:·
nil:il
de dividendo
ac-
partiendo
docet.
Non, qnomodo
effi.
ciatur
conclucdaturque 1\atio' tradit : non
qua
via
,
'captiofa
folvantur ,· ambigua diíl:inguanmr, ofiendit. Judicia rern111-,
in Senfibus ponit : guibus íi femel aliquid falfi pro
vero
pro•
barum {h ,
fublatmn
ornne
judicium Veri
&
Fa!fi putat.
Cicero~,
Libro
l
O •
de Finibus.
MARCHE ET 0BJET
DE
LA Dl~ LECTIQUE.
'407.
ÜBSERVATION
l.
La Dialeél:ique ,. dans
les
diffé.
tentes rei:des
qu'elle
trace aux Opérations de l'Efprit humain,.
doit
paífe·;,
autant
que
l'a
chofe efi
poffible , du plus fimple
au plus ,
compofé,
dn plus
facile
au moins facile;
&
telle
e:R
la marche
qu'elle
va foivre dans
tou-t
ce Traité.
Iº. En
genre
de connoi{fa nce , l'efprit ne peut ríen ayoi.r
de
moins qu'une
Perception
;
qu i eíl: toujours néceffaire•
ment, ou une
i~ée, ou une
fen fa cion,
ou
un
fentiment.
La
Perception eíl: ce qu'on
nomme
la
premiere Opératiolt"
lle
rentendement humain : elle ne
fuppofe, ni
le jugement,.
ni le
raifonnement.
Ilº.
Deux Perceprio:1s
peuvent etre comparées
!'"une
a,
rautre,
&
affirmées ou niées l'une de l'autre;
&
alors
l'ef.
,•
prit
forme
un
Jugement
',
qui eíl:"toujours néceífairement •·
comme
nous l'avons
déja
obfervé,
une
aífertion
ou
une pro.,
pofition.,
intérieure
ou exté.riePre.
(100
&
40,1).
·
_ LeJugement, coníidéré comme
un
aéte de l'ame, e{l
ce
qu"on
nornme
la.feconde
Opération
ele l'entendement humain:
il
foppofe la perception ,
&
ne
foppofe pas
le
raifo-nnement..
IUQ.
De
deux
jugemens, confrontés l'un ave-e
l'autre,
peut
réful~er un
troifieme
jugement;
&
alors
l'efprit forme
un
Raifonnernent
,
qui efi toujours néceíTairement un aíforti.
menr
de
trois jugemens ·, tels que, les deux premiers étant–
vrais
&
inconteíl:ables ,
le
troiúeme
qui en découle, eft
convaincant,
&
forme une démoníl:ration.
Le Raifonne-met:.1t, ou le
fyllogifme,
efl: ce c¡n'on
nomme·
la
·eroifieme
Opération
de l'entendement
humain :
il
fuppofo
néceífairemem
&
1a perception
&
le jugement.
IV~.
Dans une fon!€
de jugemens
furuqememe
matiere;.
fln for une
meme
efpece
q.'objets,
l'eíprit voit
fou.vent
un
ordre
&
un rapport
d'un
jugement
a
l'autre.
Et
quand
l!'efprit
difpofe
&
enchaine
ces
divers
jugemens
felon lcur conve–
na-nce
natmelle, en paífant des plus íimples.
aux plus com–
pliqués,
des
plus
imelligibles
au:x: moins intelligible~;
il
forme ce que l'on
11 0mme
la
Métfwde d.1ns un Ouvrage:
mé–
t hod.e qui .n~eíl:
autre chofe , que l'art de chercher la vérit6
iuconnue,
OH
cf6tab.1ir
la vérité connue..