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~tr

tA

DIAtECTIQuE:

moyen indifpenfable pQur bien raifonqer

:

puifque l'efprit

humain , par le feul moyen de la Dialefüque naturelle, a

tres-bien raifonné anciennement, dáns les Pythagore , dans

les Socraté, dans les Platon , d;ms les Ar"iíl:ote , dans une

foule d'autres grands hommes, avant l'exifience

de

ces

regles;

&

que ce meme efprit humain raifonne tres-bien

encore aujourd'hui, par le feul moyen de

la

Dialeélique

baturelle, dans un grand nombre de pe~fonnes

qui

n'ont

jamai~ ~u aucune cnnnoitfance de ce·s regles.

Mais il

y

a de l'abfürdité

&

de l'extravagance

a

¡orétcn~re

. 9ue ces regles de

la

Dialeétique artificielle , font inutiles

&

nuifibles

a

l'efprit humain ., relativement au talent de

rai(o?~e_r: puifqu'il

eít

_évid~nt que

ce

qui:-dirige

~

que ce

qm

ecla1re-, que ce qu1 exerce , que ce

qm

perfethonne

le

talent naturel ~e raifonner, ne peut etre regardé comme

vain ou comme nuifible; que par des efprits gauches ou bizar•

res,

qui déraifonnent vifiblement.

.

Les regles de la Dialeél:ique., foot au talent de· raifonner;

te

que les re.gles de la Muíiqu~,

fon au

talent de chanter ;

-ce que les regles de l'Eloquence , font au talent de parler;

u que le.s regles de l'Arc;;hiteéture

&

.de la Peinture ; foqc

au talent de pein<lre

&

de batir. Elles ne font point indif•

penfablement néceífaires

:

mais elles font viíiblemenr utiles.

Elles

ne

donnem pas le calent : mais elles le reglent ,

l'

exercent,

le

développent , l'édair.ent, le forment,

&

le

perfeétionnent.

II~.

Séduits

par

céttalns

fophiffiqüés

ra1ionne1t1ens

de

locke, quelques modernes lnfiituteurs de la Jeuneífe natio–

nale, paroiífent faire trop peu de cas

de

la D ialeaique,

dont ils donnent .a peine une idée

a

leurs Eleves, dans leur

Philofophie. Qu'arrive•t-il de-la

?

C'eíl: que leurs Eleves,,

foít en fréquentant les Ecoles Phitofophiques, foit en

p3.f–

fa 0t de-la dans les Ecoles de Théologie ou de Droit , fe

montrent prefque toujours pen aguerris dans la difpute,

peu

fermes dans le raifqnnement. C'eíl: que leur Philofophia

cíl:

e~po.fée

a

l'un eles grands reproches que le Philofophe

&

l'Orateur Romain,

bon

ccnnoiffeur

&

bon

juge

en fait

de gout folide , faifoit a celle d'Epicure: favoir, de ne don–

ner aucun principe

&

aucune regle, fur l'art de définir

&

de

diviíer , fur l'art de former un raifonnement ou de le dé–

duire cl'a:u.tres raifonnemens, fur l'art de découvrir

&

d'évi–

ter

1'€S

fophifmes;

&

de

marcher pour ainfi

d_ire a

l'aveugle,

en donnan-t trop au jugemem des

Seos,

&

trap

peu au

j-ugement de l'Efprir.

. Jam vera

in altera

Philofophi.:e parte,

lJUa!

cíl:

-qurerend,

llC

diífere11di ; qlice

Aa'ifl-"lJ

dici°mr,

lfte

VC,fier

pla,e

a

ut

mihi