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aura jamais

atfez

pour foncler

une

vraie certitucle. Les motifa

de

la

c·enitude ·, renferment néceífairement quelque chofe de

_plus,

que ceux

de la

vraifemblance;

&

ceux

de

la

vrnifem•

.blance, quelque chofe de plus que ceux de la probabilité.

4

00.

Rl:

:MARQ.UE·

.

Nous avons dit

ailleurs.,

que

tou.t~ Certi•

tude

dél'ive néceífairement ou dn témoignage du Semiment

mnme , o.u du témoignage, des ldées, ou du témoignage des

Sens, ou du

témoignage des Hommes.

(1.70)~

Pour prévenir les objeéti"ons qu'on pourroit faire contre

certe Affertion générale ;

il

eíl:

a

propos de faire fentir ici,

comme en paífant ,

a

laquelle de ces

q

uatre fources fe rap•

portent la cerrirude fondée fur

la

Révélation divine;

la cer·

titude fondee fur certaines

Perfuajions naturelles ,

qui

font

c·ommunes

a

wus les hommes,

&

qui font relatives

a

des

objets indépendans des fens

&

des pafiions.

Iº. La

Certitude que donne la R évilation divine

,

eíl: fon·dée

frn;

le témoignage des idées. Pourquoi affuré - je avec cer–

titnde , que tout ce que Dieu me révele

&

m'apprend, ou

par lui-meme , ou par des Miniílres avoués de lui, eíl: vrai

&

indubitable: foit que j'en faififfe, foi¡ , que je n'en faifi.ífe

p~:s la vérité en elle-meme? C'éíl: parce que

je

con~ois évi–

demment que Dieu , qui ei~ l'infaillible fageffo

&

l'indéfec.

tible véraciré, ne peut ni fe tromper, ni me tromper: foit

qu'il daigne m'inítruire immécliatement par lui-meme, en

hie

faifanc fentir d'une maniere furnaturelle

&

ineffable .,

&

fa

préfence

&

fon langage, comme il

fic

autrefois

a

l'égard

de MoiJe, de quelques Patriarches, de quelques Prophetes;

foit qu'il fe borne, en .fuivant la marche commune de

fa

Providence ,

a

m~iníl:ruire par fes Envoyés

&

par fes Minif.

tres, qui, par des preuves .authentiques

&

indubitables,

me

font

connoitre

&

fe ntir qu'ils parlen-t

&

qu'ils agiífent

en fon nom.

(307).

Ilº.

La

Certitudc que donnent certaines perfuajions naturelles

~

eommunes

a

tous les lzornmes,

fnr eles obj ets indépendans des

fens

&

des paílions , efr fondée auffi fnr le témoignage des

ídé s. Pourquoi affuré - je que la perfoaíion générale des

hommes, fur l' exiílence d'un Etre. fopr eme , fur la néceflité

d'un Culte

&

d'une Loi, fur la difrinfüon du Vice

&

de la

Vertu , for la vérité d'une autre Vie, prouve d'une maniere

folide

&

convaincante , la réalité de ces objers? C'eíl: parce

true je con~ois· évidemment que cette fa~on générale de

penfer

&

de juger, chez les homme~, ne peut venir que

de

l'Auteur

meme de la Nature,

&

que l'Aute ur de la Nature ne

reu~ avoir donné att-x honunes, 1.m~ fa~on générale de penfer

~

de

ju~er,

qui les

entraíne

a

l'erreur &

au menfonge, fans