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THÉORIE GÉNÉRAU DES

tTRES~ '

&

finie

a

quelque chofo de

7

1Jfon fixe

&

de bien contm ; ·

qui

pur en donner une idée exacl:e, bien feníible , bien

invariable ; on

a

pris, comme de concert, pour

·Mefure

comrmme,

chez tous les Peuples du monde,

&

la

Rivolurio,_n

diume

du foleil autour de la terre; qui fait une journée ;,

&

la

Révolution annuelle

du foleil autour du zodiaque , qui fait

une année.

_

·

:

·

, Que

c;es deux révolutions folaire-s foie-nt réelles,

ou

qu'elles ne foient qu'apparentes, la chofe eíl ici fort .indi.ffé..,

;rente:

p.uifque

la.

1n;efure du tems qu'elles donnent, a éga..

lement

lieu,

eíl: également fixe

&

invariable ,

&

fous

la.

Ji.rn

ple apparence,

&

fous

la

réalité ~lle-meme.

11

eft clair que c'es deux révolm-ions folaires , réelle~ ,

ou apparentes, prifes l'une

&

l'autre un nombre;! fini de

fois , dans leur emier· on dans leurs fraétions, peuvent me~

forer exaB:ement un tems quelconque;

&

que, for elles

peuvent

&

doivent erre réglées toutes les mefures faétices ,

<lu

rems; telles que les clepfyctres , le-s pendules., les mon–

tres de poche, 9u'inventa fucceffivement l'efprit

hnmain.

Urie durée égalé

a

cent révolmions annuelles dn Soleil.,

fonnera un fiecle: une durée égale aux deux tiers de la

révolution diurne du Soleil , fera de feize heur-es. ,

ou

de

neuf cent foixame minutes ;

&

ainíi du reíl:e.

n~.

Les deux révolutions folaíres, dont il eíl: ici queíl:ion;

ne

font point le tems lui-meme , qu'elles mefurent: puifque

Je

tems efi la dur-~e fucceffive ou l'exifience continuée des .

ch0fes ;

&

qne ks chofes pourroienc continuer

a

exdl:er,

quand

meme

·ces deux révol utions folairés ceíferoiem d'avoir

)ieu dans la Narure vifible.

Mais

fi

ces deux révolutions fo1aires cdfoient d'exiíl:er;

nous ne poun;ions

plus

évaluer

la

dl,lrée des chofes, comme

nous l'évaluons aétuellement:, av-ec une complette cerrirn–

cle , a.vec une exa&e pré.cifion : parce que

nous.

n'aurions

plus

de mefure

fixe

&

inv1riable , donnée par la

N

ature

a

la

générafüé des hommes , avec laquell~ nous puí}ion.s

la

compar-er.

Dieu feul pou,rroit, dans ce,tte

hypothefo,

évaluer encore

la

durée des chofes, ainfi que nous l'évaluons aujourd'hui;

par le rapport de cett(;i durée

a

celle des révolutions1 Colai–

res : parce que Dieu, dom l'intelligence infi.nie s'étend éga

0

lemenr

&

aux poffibilirés

&

aux exiil:e'nces, com10itroit in.

cléfeB:iblement le

rapp o rt

de cette durée des

choCes ,

avec les·

diverfos révolutions folaires qui auroient pu

&

d.u

avoir

lieu dans la Narnre vifible, depuis le moment ou elles ont:

ceífé d~v exiíler-.

'

· UIºi

~

Si

·l'Auteur des ch.ofas

exi{tantes

3

fans

dé-trnir~