THÉORIE'
GÉNÉ'RA!JE
0:E:S
!TRls.:
dl~rée,
par
laquelle,
fans
ríen perdre
d'ancien ,
fans rie11
acquérir
de 1rnuveau, foit en genre de
fub{bnce.,
foit
en
genre de
modificatio.ns,Dieu correfpond immuablement
a.
1
tous
les
tems exiíl:ans&
poílibles,
&
)excede infiniment
tous .les
telns
eJf-iíl:ans
&
poílibles.
1°. Il efi ~ertain cl'abord, qu'une durée ainíi iníinie,
ainíi
éternelle,
{i
€He exifre, équivaut
réellement
a;
tH}.
nombre
infini ·de fiecles,
a
un nombre cent fo1s plus q.u'infini d'an~
néeif,
a
un nombre trente-íix 1nille cinq cent fois plus
qu'infini de jours ; fans q,u 'il
y
ait en
cela
ancune abfurdité:
· 1
parce que ridée d'un infini plus
gra1,d
qu'un autre i,nfini,.
commy nous l'avons
cléja obfervé,
ne peut parohre abfurde
~
qu'a
ceux qui fe font fait de
fauíies
i.dées
de
l'infin-i. (
Phy[o
63,
68'
71 ).
.
II
O •
Il eíl: certain énfuite, qu'une duré-e ainú infinie , ainfi
ét€rnelle , loin d'etre in;uginaire,
eft
au comrraire une chofe.
tres-réelle, fres-fo.lidement établie,.
&
tre-s-rigoureu(ement
démomrée. Car, puifqn'aujonrcl'hui quelque
di-o:fe
exifie
~
il
e{\ bien évident qu'il fanr nécdfairemem qne quelque
chofe ait ~u ll!ne exiftence eífenúelle
&
éternelle :
fans.
q1.\oi, rien n'auroit pu exiíl:er aujourd'hui. Ai nii, de toutes
les v~rités auxquelles acqu-iefce l'efprit hnmain , il
n'y
en
a aucune qui foit pour lui plus certaine, plu<;
irréfrag_abhe,.
plus vifiblemenc marquée
&
frappée an c0in de l'évidence,_
que celle~ci:
il
y
a eu avant moi, une
étem'ité
d'exi(lence
e11
quelque chofe :
quel que
pniífe
erre
le
fuje.t
de
cette
~xiftence.–
éternelle.
N
ous
<lén'1-ontrerons ailleurs,
que le
fuj.e~·
éternel
de
cette
eternelle
exiíl:ence ,
eíl:
Dieu feul ;.
&
que
l'ét.ernité de;
durée, relle que nous
venons
de la définir,
conviem
a
Dieu,,
&
a
Dieu feul.
ETERNITÉ ANTÉCÉEiENTE Er . su:esiQUENTE•.
257.
ÜBSERVATION ..
L'eífemielle exiíl:ence de Dieu
~
peut
erre envifagée, ou comme n'ayant poinc eu de com·
mencement, ou comme
ne
devant j-amais
avoir
de fi n. En
prenant done comme ponr fiation ,.
l'inílam
ou
nous
co...
exifions
a
cette
eíientielle
&
éternelle
exiftence
de Uieu i
t1 ous la
divif~rons
en é,cerniré a.ntécedente ,
&
en, éternité.:
fobféq11eme.
(*).
J<P.
Il eíl: certain d'abord , que l'
Eternité antécédente
de,
Dieu,
ou
cette
durée de Dien que nous confidérons comme–
an ;:érie1,1re
a
notrn exiíl:.__nce, eft un
vrai lnfini,
une
vraie
(•~) N OTE
C'eíl: ce que
l'on
a nommé, dans le íl:yle barbare
~e~
E.coles :
(Z..ternita~
a
parte ante
,
,u,;rnitas
a
parte pojf.
·