E' LÉMENS
'DE MÉTAP,HYSIQUE,
SACRÉE ET PROFANE.
SECOND T R A 1 TÉ.
THÉORIE DE LA CERTITUDE.
~63.
ÜBSERVATIÓN.
P
LACÉ,
fans trop fav~ir c;m..:
ment
&
pourquoi, dans une infüliment perite pottion de
l'Etendue
&
de
la
Durée, dont nous venons de
parl'er-;
l'Etre raifonna~le
fent qu'il n'efi poinr fimplement deíl:iné
a
y
végéter , avec les Plantes ;
a y
éprouver des fenfations-,
2vec
les Erutes.
-
<
S'i\
a re~u de
la
Nátufe, une ame grande, élevée, éner–
gique;
a
peine fe voit-il échapp_é des entraves
&
des nuages
ele l'enfance, qu'on le voit s'incligner
&
s'irriter,
a
l'afpeét
du vuide humili-am qu'il découvre dans toutes fes Facultés
intelleél:uelles; bruler d'un defir ardent d'étendre
&
de per–
feél:ionner fes lumieres ; poner avidement fes regards ob–
fervaseurs , fur toute l'étendue
&
fur routes les profondeurs
de la Nature vifible, dont le fpeétacle l'enchante
&
le ravir.
L'amour
des connoiffances,
de;vient pour luí , une paffion éga·
lement douce
&
puiífante ; une paffion qui , comme un fou
dévorar.t, s'élance fur tous les objets ,
fe
no1uri-t de fes
efforts ,
fe
fortifie
par
fes
progres,
&
ne s'éteint que par la
deíl:ruaion ,{e fon fujet.
Mais il
f:.: nt hientot
que la premiere
démarche
qu'il
a
a
faire ,
en voulant s~élancer
avantageufement
dans
l'imnien(e
carríere des connoiífances humaines; c'efi de d~fcendre pro·
-fon<lément
dans
lui-meme, pour
y '
pofer ou pour
y
fonder
les in.ébranlables fond~mens de la
C~rtitude. L'
Ediftce fcieu–
tiftqu,e