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\'
nens
:
foit qu'ils
{e
defünent
a
fervir
la'
Patrie
& la
Religion , dans
l'
chat
du Sacerdoce ;. foit qu'ils
fe
préparent .
a
porter la lumiere ,. dans le ténébremc
Dédale des
Loix
;
foit
que
la
hrillante
p,rofeffion d~s
Armes, doive
les
clonner
en
f
peél:acle
aux
N_ations
i-ivales,
dans
les
camps
&
dans les batailles ;
foit
qu'un
got1t
dominant,
fruit
&
indice
du
génie ,
les
entraine
dans
la
carriere
de
l'Eloquence,
de
la -Poé–
:Íte ,
de
la
fublime
&
profonde Littérature ,.
011
l'
on
ne
peut
exceller
fans
etre
a
la
fois
&
Peintre
&
Phi-·
lofophe.
Les j.eunes
Eleves
de
la
Philofophie.
trou..
v~ront
dans
cet
Ouvrage,
entr~autres chofes, toutes
les matieres que l'on
traite
ou que l'on
doit
trai–
ter
pendant
toute la
premiere
année de leur Cours,
philofophique :
matieres
que 1'
ordre
&
la
méthode–
qui regnent
ici ,
leur
rendront
p-eut-efre
&
plus
i-ntdligibles
&
plus fonfibles ·qu''elles ne le· font ail–
leurs;
matieres
que fero'nt
charrnés
de prévoir
?–
c-eux
cnii
parcqurent
aéhrnllement
cene carriere ;
&:.
que
fe
rappelleront avec
fatisfaaio!}:&
avec avan–
tage , ceux· qui l'ont
déja
parcour.ue.
S'IL
y
a
des
Clzrétiens jlupidemem
aveugles,
q:ui.
di!n~
une
Religion toute
de lumiere ,
n'ont aucune
connoiífanc~ i:-aifonnée
&
motivée de 1eur reHgion;
qui
dé4aig~ant
ou négligeant de s'inftruir.e (ur
un
9bjet
auffi intéreffant,
fe
bornen.t
a
croire
en
JEsus–
f
HRIST,
a
pe·u
pres (
ne
criigntins
point
de
le ,aire ,.
a
leur
confufion) ;
a
peu
pres
co111me
un
Indien
ignorant croit._a
Bramha ,_
ou
co
mme unigno-ran.t Mu~
fulman
croi_t
a
Mahomet ;, e'eft..
a-gi.re,
fans connoif–
fance de caufe ,
fans avoir
jama
-is examiné les
motifs
&
les
fond~mens
de
leur Croyance: il
y
a auffi d~s.
<:_hrétie1;s fa-ges
&
fanfés
,
qui pe·nfent
qu
\u.ieReli–
g1on
d1ym~
n'a pas
été
don-née
aux
Hom
mes.;.
pour
etre par .eux
méconnue·
&
ignorée ; qui t,ugen-t
que
la plus noble fonaion de l~Efprit humain,
c'efl:
de
fe
mettre ~n érat
de
pou.vóir.
toujours
fe
rendr€, raifon1