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,
Scienc-es, n'a guere pu naitre que de la derniere. II
fal1oit, avant qu'elle exiíl:at, que l'efprit humain.,
pat
de longs
&
puiífans efforts·, foutenus
&
réirérés
-pendant bien des :íiecles,
eut
{uffifamment défriché
·toutes les régions phitófophiques: puifqu'elle de–
.voit ·erre néceífaifement,
&
le ré(ultat de fes décon–
vertes ,
&
l'analyfe de fes
f
p~culations. 11
y
a deux -
ou troi'.s mille ans au'on s'efforce de former
u,i Tout,
- de
cette Science ; _~ il
n'y
a guere qu'un de:ni-:íiecl~,.
que
l'
on a le fonds fuffifant _d'obfervauons , oe
déccmvertes ,
de
copn'oiífances , que
fuppofe-
ou
.qu'exige .ce grand ouvrage.
.
·
Une
Théorie métaphyjique
,
011
toutes les parties de
:cette Science feroient clairement
&
folidement en•
chaihées
a
tm petit nombre de Principes.bien étabtis
.& faciles
a
faiíir;
011
1'
on ne
trouveroit
ni la trifie
f
échereffe , qui
~nerve
&
étouffe le Génie , eri
vou–
lan_t l'inftruire
&
le former ; ni la pédantefque fubti–
lité, qui le r:apetiífe
&
l'abatardit '
a
force de l'ai-–
guifer
&
ele le fubtilifer; ni l'ennuyeufé
prolixité,
qui le rebute
&
l'ernbrouille
&
l'appauv:rit, en fem–
blant l'étendr~
&
l'enrichir ; ou de l'enfemble de
toutes les
'Connoiff
ances métaphy:íiques , fe forme–
roit un T out fo lid~
&
bien lié,, un Syfieme général
ele lnmiere également intéreífant
&
fen:íible :
une
·reUe
Théorie feroit
évidemment
uri ouvrage
infini–
ni~nt titile
a
l'Efprit
humain , dont il régleroit la_
marche
dans
1? reche:rche de la Vérité; qu'il déli–
vr~roit du ténébreux cabos
011
le plongent aífez
f01went des fciences defiinées
a
l'éclairer. Tel eft
l'~t'.1vra&e ·_
philofophique dont nous avons
con~u
1'1dée.
Telle
eíl: l'idée·
qtie
nous avons
ráché
de rem–
_plii:
&:
d'exécuter dans l'Ouvrage
phÜofophi,qu~
que
npus
d.onnons
ici
au Public
!
· ·
La
Philofophie·eft comme le fonds ou le fol
011
'doivent etre
rranf
plantés
&
not~rris,
Qll
doivent
prendre
&
leur accroiffement
&
leur développement–
&
leur force
&
leur .richeífe ,
tous les
Talms
émi-_
j