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DrsTINCTION S PHILOSOPHIQUES=

intelligente

&

inftniment puiffante;

&

qu'efi ce que je connois

en connoiífant cette narnre?

Iº.

J'obfe rve d'a bord dans ce viíible univers, un ordre

&

1.1ne harmonie de cho fes , qui annoncent dans le Principe quel–

conque qui le régi r

&

le gouverne . des idées i·nfiniment ri–

ches

f;x.

infiniment fécondes, des deífeins infiniment vafies

&

infiniment précis, une inrelleél:ivité infirrie. Et comme je con–

~ois que ce s id ées , ces deffe ins., cecte intelleél:ivité , ne peµ–

vent

pas

exiíl-er, fans q uelque

chofe qui

en fo it

&

le fujet

&

le

principe;

je

conclus

qu'il

exifie

dar.s la

Nature, un príncipe

encore imparfairement connu, ·en qui réíi<le ou de qui émane

cette

inft,zie intelligence.

C e principe n'eíl: encore, dans 1110n idée, qu~un

Príncipe

11ague:

je vois

en

lui une infinie inrell ige·nce , fans le voir

en lui-meme;

&

tel

eft

l'objet précis de cette premiere

idée.

(123).

ne.

J'obferve enfuire., daos ce meine vifible-Univers.,

un

m·ouvement

&

une aél:ion qui annoncent dans le Príncipe

par qui

il

eft

mu

&

animé, une aél:ivité infinie.

Et

comme

je col1<;ois qu'une relle aérivité ne p~ut exiíl:er fans quelque

chofe qui en foit

& 1~

fujet

&

le principe; je conclus , qu' il

exiíl:e dahs la Natnre, un princi'pe encore imparfa itemenr

connu , en qui réíide ou de qui émane ce_tte

inftnie aElivit é.

Ce principe n'eíl:: encore dans mon idée, qu'un

Prfocipe

11ague :

il

fe

monrre

infini, maís il ne fe

montre

ici in–

fini qu'en genre d'aérivité;

&

tel eíl l'objet précis de cette

fecondc iclée.

IIIº.

J'obferve enfin que . ce que

j'ai

con¡;u d'abord

cqmme deux príncipes vagues., pourroit bien n'etre qú'un

feul

&

meme princip.e, qui füt

a

la fois le principe

&

de

l'infinie intelligence

&

de l'infinie aél:iv ité . Et voyant que

l'intelligence quadre en tout avec l'aél:i vité,

&

l'aél:ivité

avec l'inrelligencc ;

j'en

conclus que le príncipe infiniment

intelligent,

&

fe

príncipe infiniment aérif., ne font

qu'un

méme

Príncipe,

lequel s'annonce

&

fe

montre comme unique,

par

l'harmonie

&

par l'unité de fon aél:ion.

.

De-la, dans moi, l'idée d'un

Principi zmique;

anquel J'at–

tribue

tour ce qu >an.nonce d'inte llige nce

&

de puiífance

infinie, le fpeél:acle de la N ature vifiblc.

lDÉES PRÉCISIVES, D.A N S

LA

DISTINCTION DE

R.AISON,.

.

218. ÜBSEI'lVATION'. ·

La

Dijlinélion de raifon,

eíl: en

tout

fond ée fur les ldées préciíives , ou fur l'Abfiraélion méta–

ph fique, dont nous avons

déj a

donné ailleurs une idée

p reliminaire. ( 5

&

7 ).

·