Au s tro-
Relatlons commerciales précolombiennes entre I'Océanle ct 1'Amérlque.
589
ove,
Kajaman, Kayan, Sibop
ovy ,
Malgache
ove,
Lirong, Long Pokun, Urna Blubo
uwi,
Java, Kisa, Kolon, Bima, Madura, Al-
furu, Tontemboa
huwi,
Sunda
owe,
Nibong, Long Pokun
w i,
Java
wiwi,
Goronlalo
suhe,
Ukit
Taro :
gabe,
Subanu
opa,
Long Bangan
ubi-lwyu,
Sarawak Malay
ubei-kayu,
Murik, Long Kiput
ubei-jawa,
Narom
ubei-jaweir,
Miri
haupe,
Sulu
uvi-kay u,
Lirong
Patate douce :
gobe,
Subanu
Racine comes-
tible cultivéé:
gabi,
Bisaya.
asiatiqu e,
Ignam e:
ubi',
Scmang
ubí,
Sakai
Pata te douce :
hü.bi,Sakai
gap,
Orang Tanjong.
]e
pense qu'on peut également rapprocher de tous ces mots le mot santa!:
kr¡pu,
qui désigne une plante grimpante, dont la racine et les tubercules aériens
sont employés comme nourriture
(14,
298).
Toutes ces formes semblent reposer sur un anClen
''kapa,
dont le
k
initial a
donné tantót un
g
tantót un
h
el a parfois complétement disparu et dont le
p
inter–
vocalique est devenu
b,
v,
w,
¡,
ou
h
ou a élé éliminé dans certains dialectes, pour
aboutir
a
la forme réduite des parlers de Iai el de la Nouvelle-lrlande.
Cel ancien
''kapa
a donné naissance
a
un doublet, trés net en Polynésie, pour
désigner le taro.
Or, en Mocika, la patate douce se disait
op (84,
61) ou
open
(121,
35),
qui est devenu
apene
dans le parler moderne
(121,
125).
La forme
op
rentre parfaitement dans !'ensemble océanien,
open
el
apene
étant probablement des formes d'allongement secondaire, el l'on peut se demander
si le mol kicua
apittt
ne pourrait pas y éh·e également rattaché,
-étt
étant peut-etre
un suffixe. 11 faut toutefois remarquer que ces rapprochements ne porten! que sur
une racine
it
deux éléments el que par suite l'hypothése de la coincidence fortuite
ne saurait etre exclue d'une
fa~on
aussi formelle que pour le radical
kumoro.