Relations commcrciales précolornbiennes entre I'Océanic et I'Arnériquc.
585
suyu; il en es! meme dans le dictionnaire de MAJ<TJNEZ
de
1604 (79), dans
l'
Arte
y vocabulario de 1614 (8), et' enfin dans le didionnaire de ToRRES Rumo
de
1754
3
(J/4).
Les dictionnaires modernes du Kiéua équa!orien confirmen! entieremen! le
fai! : MAJ<KHAM
(78,
219), fEJ<NANDEZ NooAL
(36,
514), et CoRDERO
(30;
31)
donnen!
kumar,
ÜJ<JMM
(48) kumal
et
kumar,
OuzMAN
(50)
et CoRDERO PA–
LACIOS
(32)
kumal
' ·
Tous ignoren! la forme
a.picu.
Par conu·e, c'est exclusive–
ment ceHe forme que donnent tous les dictionnaires anciens et modernes du Kiéua
du centre el du sud '· C'est seulement une époque
tres
tardive que la forme seplen–
trionale apparait dans les dialectes du sud. Tschudi ne connait encare en 1853
que le mol
apictt (117).
MIDDENDOJ<F, le premier, en 1890, fait figurer dans son
dictionnaire du dialecte du Cuzco
'kumara
avec le sens de «camote blancO>>
(83,
173). Réctmmenl en!in, un botaniste américain a noté, dans la vallée du bas
Urubamba, a u no r d du Cuzco, dans les villages de San Miguel et de Santa
Ana, que
'kumara
servait
a
designer les varié!és sucrées et
a.picu
les variétés amy–
lacées et a relevé les noms composés suivants pour huit variétés '
(28,
99; 27):
yuraci-cumara,
variété blanche (San Miguel},
puca-cumara,
variété rouge (San Miguel),
puca-cusi-cumara,
variété rouge et longue
7
(Santa-Ana),
wsi.-cumara,
?
(Santa-Ana),
yuraci-apichu,
variélé blanche (San Miguel},
..,puca-apicfm,
variété rouge (San Miguel},
azul-api.chu,
variété bleue (San Miguel),
cusi.-apic!m,?
(San Miguel).
3
Seul de tous les vicux auteurs, HoLGUiN (62) donne les mots
kumor
ct
apibt
comme synonymes, sans indiquer la distincfion dialectale, mais conune il a manifestement
copié ses prédécesseurs, il est certain qu'il s'agit lñ d'un oubli de sa part. Dans la
réé~
dition qu'il a faite du diclionnaire de HoLGufN, le Pere
LOBATO
(6) n'a pas fait la
rectification.
•
Suivant BnowN
(13,
263), la patate est appelée
tunala
en Colombie. J'ai en vain
cherché d'oil il a pu tirer ce renseignement. La seule langue colombienne oll j'ai trouvé
un mot comparable au mot polynésien pour désigner la patate est un dialecte Kuna (famille
linguistique CibCa):
kwalu
[cf.
tnvala, uala,
a
Tahiti
1
lm'a'ra,
a
Mangaia} (72, 1, 139).
s 11 en est de méme en Aymará (/2). Toutefois, Luls S. CRESPO, dans la liste des
plantes de la région de La Paz (Bolivic), dit que le nom de la patate doucc est
kurnar
en Aymará
(33,
111, 390). Le fait aurait besoin d'Ctre confirmé.
e Le botaniste péruvien HERRERA, qui a reproduit fidCiement les indications re–
cueillies par sou
com~gue
nord-americain
(57,
173-174¡
60,
611, 613;
56,
74;
58,
51-52;
59,
33), a omis d'indiquer les Jieux oil celui-ci a recueilli ses renseignements, en sorte
qu'on pourrait croire,
a
le Jire, que ces mots sont en usage dans !out le département du
Cuzco, alors qu'en réalité, ils ne sont attestés, jusqu'ici du moins, que dans la vallée du
has Urubamba. Le mot général dans le département du Cuzco est certainement
apiéu
comme HERRERA lui-méme !'indique dans un travail non encare influencé par les publi–
ca!ions de Cook
(55,
19).
7
le
mot
cusi
n'a pas le sens de .,longl'; il signifie ,.gai
11
•