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CRONICA MEXICANA

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Clavigero, seulement

il

en a fait de mé-

• moire un abrégé pour leq uel il s'est aussi

servi des ouvrages du P. Duran, et ce résu–

mé est précisément la

R elacz'on del or igen,

qui n'est pas une traduction directe du na–

hua., mais bien un extrait des histoires et

traditions mexicaines traduites ou imitées

par lts PP. Duran et Tobar.

J.

d'Acosta,

a

qui ce dernier avait communiqué le dit

sommaire, en a tiré fort bon partí en citant

l'auteur, sans avoir

a

parler du P. Duran,

dont

il

ne connut peut-etre jamais le nom....

E:hargé [Tobar] par le vice-roí Martín

Enriquez (1568-1580) de fa ire des recher–

ches sur le passé de la Nouvelle Espagne,

il écrivit une

H t'storia antigua de los reyes

de Mexico, A colhuacan y T lacopan.

On ne

sait ce qu'est deven u cet ouvrage, mais ce

n'est pas une raison pour croire, avec Ra–

mirez, que ce soit une fi ct ion des J ésuites,

a

moins pourtant de regarder aussi comme

telle (tant est grande la credulité de cer–

tains sceptiquesl ) une lettre de T obar

a

].

d 'Acosta, publiée par extrait dans le

grand ouvrage de Kingsborough .... Il es t

étrange que les savants du Mexique n'aient

pas fait attention a ce document' pourtant

publié dans un recueil assez répandu ; ils y

auraient trouvé la solution de diverses

questions fort embarrassantes pour eux,

mais qui désormais n'offriront de diffi culté

pour personne: "J'ai fait une histoire fort

développée, écrit J. Tobar, et l'ayant ache–

vée je l'ai remise au•..• docteur Portillo

qui promettait d 'en faire deux copies accom–

pagnées de belles figures.. .. Dans ces con–

jonctures il vint a partir pour l'Espagne,

et il ne fut jamais possible,

a

lui, d'accom–

plir sa promesse, ni a nous de recouvrer

l'ouvrage. Mais comme j'avais fait des re–

cherches et traité le sujet fo rt amplement,

il m'en était resté une bonne partie dans la

mémoire, d'autant plus qu'un livre com–

posé par un frere dominicain de mes pa–

rents , et le mieux d'accord avec la littéra–

ture ancienne que j'aie vu, contribua

a

refraichir mes souvenirs pour composer

cette histoire que vous avez lue maintenant.

J'y ai mis ce qui était le plus certain, lais–

sant de cóté des minuties douteuses et mal

fondf!es." Cette lettre confirme le temoi-

gnage suivant du P. José d 'Acosta: "Les

hommes les plus curieux et les plus savants

ont pénétré les secrets [des Indiens], leurs

costumes et leur gouvernement.•... Parmi

ces auteurs, je suis cornmunément......., pour

les affaires du Mexique, J uan 'fovar, autre–

fois prébendé de la cathédrale de Mexico,

aujourd 'h ui religieux de notre compagnie

de Jésus, qui , par ordre d u vice-roi Don

Martín E nriquez, a fait une ample et dili–

gente investigation des histoires anciennes

de cette nation." Avec les documents qu 'il

avait recueillis, J. T ovar pouvait fort bien

écrire une histoire des trois royaumes con–

fédérés qui formaient la tete de l'empire

aztec. Malheureusement elle fut perdue de

son vivant merne et l'abrégé qu'il en

fit

ne

sau rait la remplacer, puisqu'il est

f~it

de

mémoire. Qu'est devenu ce résumé ? Est-il

alié rejoindre le grand ouvrage? On pou–

vait le craindre avant de savoir qu'il est

iden tique avec la

Relacion del origen de

los Indios.

Ramirez et Orozco y Berra, se

fondant sur les analogies de cet ouvrage

avec celui d'Acosta, le regardaient comme

une traduction du nahua faite par J . Tobar.

Quelques différences de style que l'on re–

marque entre eux fo nt croire

a

M. Chavero

que la traduction n'est pas de Tobar, mais

qu'elle a été faite par un anonyme d'apres

!'original suivi par ce dernier. Il serait dif–

ficile de choisir entre ces opinions contra–

dictoires, si la lettre deja citée de Tobar ne

tranchait la difficulté; elle renferme en effet

un passage qui se retrouve avec de légeres

variantes dans la

R elacion del origen/

or il

n'a pas été fabriqué pour les besoins de Ja

cause : d'un cóté Kingsborough ne savait

pas quel heureux parti l'oÓ en pourrait

tirer et ne connaissait pas la

R elacion/

d'aut re part, l'éditeur de celle-ci ne se dou-

. tait pas que la comparaison d'une lettre de

Tobar avec un passage de la

R efacion

en

dévoi lerait enfin l'auteur anonyme, comme

n'étant autre que ce savant Jésuite• .. .

»

(págs. 151 -155).

Antes de estos párrafos, que no podíamos

omitir

á

pesar de su prolijidad, discurre así

á

nuestro propósito el mismo E. Be4uvois:

«ll était un peu moins facile de savoir que

cette

Relati'on de !'origine,

loin d'avoir été