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CRONICA MEXICANA
vent que Pifate ne lava les siennes dans
l 'eau, lors de la mort de Jésus - Christ"
(t.
n , pág. 65). Apres cette citation, peut–
on soutenir que l'auteur de
1'
Orig ine des
Indi'ens
n'était pas ecclésiastique p arce qu 'il
parle trop franchement de ce
pre~re
indi–
gne?....
«Ramirez poursuit en ces termes : "La
preuve la plus irrécusable de l'ancieoneté
de l'anonyme, aussi bien que d' un plagiat
longtemps contesté , se trouve dans
l'Hts–
toú·e des I ndi'ens,
écri te par le dominicain
Fr. Diego Duran , dcint la partie rituelle
fut achevée en
I
579 et la partie h istorique
en
158i....
Orla substance de cette hist oire
a été, en général, ti rée si littéralement de
l'anonyme que j 'ai pu, avec le texte du
P . Duran, suppléer les omissions et corri–
ger les erreur s commises par l'auteur de
cette copie.... La découverte de ce manus–
crit [de l'anonyme
J
résout la q uestion rela–
tive au plagiat du P. José Acosta, auteur de
l'
Histon·a natural y m'oral de las Indias,
q ui lui a valu une si grande réputation et
q ui a eu tan t de vogue depuis la fi n du
xvre
siecle. II y ét ait des lors fait une allu–
sion assez t ransparente dans le passage
suivant ou Davtla P adilla fait une breve et
signi ficative men tion des reuvres du P . Du–
r.an.... Ces indica tions vagues et confuses, et
l'opinatteté que durent mettre les Jésuites
a
laver le P. Acosta de l'accusation de pla–
giat, suggerée finemen t mais clairement par
Davila Padilla, eut pour conséquence, je pré–
sume, de fai re attribuer au P . Tobar une
Historia antigua de los reyes de Mexi"co , de
Acolhuacan y de Tlacopan
que cite Clavi–
gero et de laquelle il fait entendre que le
P . Acosta tira ses renseignements. Je ne
nierai pas qu'il n'ait écrit une telle reuvre
ou quelque autre aoalogue, quoique je sois
certain que ce n'est pas celle dont s'est servi
le P. Acosta...."- Ramirez termine ainsi
l'avertúsement
relatif
a
cet ouvrage: "Je
retourne a la principale rel ation du manus–
crit [ l'
Origine des I ndx'ens
J,
pour con–
signer une réflexion que j'ai oublié de faire
en sa vraie place. On pourrait croire que
c'est l'reuvre du P . Tobar mentionnée par
Clavigero, mais cette conj ecture ne me pa–
rait pas vraisemblable, en raison de ce que .
j'ai dit relativement
a
la
sévérité de l'Ano·.,.
nyme pour les
conquz"stadores
et
a
la criti–
que sur la conduite des ecclésiastiques daos
l'administratiori religieuse. Le P. Tobar ne
s'exprimerait pas ainsi..... Ce qui ,me pá.raít
probable, c'est que la
R elation del' Origine
des I ndi"ens,
ayant été écrite originairement
en nahua, passa depuis au P. Tobar, afio
qu'il la traduisit en espagnol.... De la sorte
on s'explique qu'il ait eu ce manuscrit
en sa possession, et l'ait communiqué au
P . Acosta. Celui-ci ne connut peut-etre
meme pas l'reuvre du P. Duran qu'on l 'ac–
cuse d'avoir pillée•...".
«Ces opinions précongues ne laisserent
pas que de déteindre sur celles d 'Orozco y
Berra, bien qu'il se soit fait une idée plus
juste des r elations entre l'ouvrage de Duran
et celui d'Acosta par le intermédiaire de
J.
Tobar; mais il s'est gravement trompé
sur celles de Duran et de Tobar avec l'Ano–
nytne: " Un des documents les plus précieux,
dit-il, est sans aucim doute l'reuvre d'un ,
Anonyme du
xv1e
siecle qui écrivit en na-
1
hua; le jésuite Juan Tobar en
fit
en rastil–
lan une traduction que le P. Acosta repro–
duisit, littéralement ou avec peu de varían- ·
tes, daos la partie relative au Mexique de
son
Historia natural y moral de las I n–
dias.
Le meme manuscrit servit de canevas
aux historiens indigenes, Duran et T ezo–
zomec, pour leurs re uvres respecÜves ..." Il
ajoute en note que la
Reladon del origen
de los I ndios
parait
etre.latraduction meme
du P. J. Tobar, et
il
dit ailleurs ; "Le P. Du–
ran prit la substance de son livre dans !'ori–
ginal mexicain que le P. J . deTorquemada
eut sans ,doute en sa possesion et qu'il con–
sulta; il dit a plusieurs reprises qu'il tra–
duit; il ne s'astreignit pourtant pasa suivre
la lettre, car alors sa version aurait été plus
ou moins semblable a celle du P. Tobar.... "
Voila l'appréciation des savants les plus
érn inents du Mexique....
»,
dice Beauvois
(xxxvm,
145-151).
El cual prosigue después
por su cuent a, y dice así: «Ni Clavigero ni les
autres Jésuites n 'ont eu
a
attribuer un ou–
vrage fi ctif
a
Juan Tobar pour décharger
J.
d 'Acosta d'une prétendue accusationde pla–
giat que Davila Padilla aurait portée contre
lui. Tobar a bien composél'histoire que cite