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-LXXVII-

narque, voient ouvrir la caverne ou grotte vers laquelle les a conduits

la jeune tille.

Deuxieme Dialogue

(1703-1812). -La MERE RocHE, supérieure des

Vierges d'Élite, arrive suivie de SALLIA et ouvre, sur les ordres du roi, la

porte de la prison de STELL.A.. BELLA s'empresse de porter secours

a

sa

mere qu'elle croit sur le point d'expirer, tant elle est frappée de son état

d'immobilité. Le roi est saisi d'horreur en pensant aux soutrrances de

la pauvre femme qui parait sur le point d'expirer. Il demande a la

MERE RocHE quelle est cctte malheureuse et qui l'a fait jeter dans ce

cachot; et quand l¡1 supérieure Jui répond que c'est son pére PAcHA–

COUTIC, dont on n'a fait qu'exécuter les ordres, alors, sans se livrer

a

aucune réflexion

a

ce sujet,

il

chasse de sa présence la MERE RocHE,

lui enjoignant d'emmener avec elle les animaux qui redoublent l'hor–

reur de cette caverna. Les secours prodigués

a

STELLA l'ayant rappelée

a

la vie et luí ayant permis de reprendre ses sens, elle se trouve

en présence de son frere YOUPANQUI, de son amant OLLANTAi, de sa

tille BELLA et de toute la cour, qui la comblent de marques de respect

et de soins. La surprise générale des personnes présentes et surtout

celle d'OLLANTAi et du Roi en retrouvant STELLA aprés tant d'années,

la réhabilitation et la réinstallation de celle-ci dans les honneurs

auxquels elle a droit, la félicité dont esperent jouir

a

l'avenir tous

les principaux personnages : voila le dénouement de la piéce.

Il y a lieu de faire observar ici que dans cette scéne et dans la précé–

dente, tous les dialogues se succédent avec un mouvement et un en–

chainement tels, qu'ils montrent que l'art dramatique, malgré la sim–

plicité en apparence rustique ou cet art se trouvait chcz les Incas, n'en

avait pas moins atteint un haut degré de développement. Il est

vrai que cette liaison des dialogues semble etre l'etfet du hasard

plutót que le résultat de l'habileté de l'auteur. Néanmoins, on

comprendra facilement que les lacunes que nous avons signalées,

de méme g_ue les interversions indubitables indiquées par nous, dans

nos annotations au texte, nous portent a croire que le drama, tel qu'il

a été composé par son auteur, a dti perdre plusieurs fragments qui

comblaient les vides en question et expliquaient bien des choses

aujourd'hui incohérentes, ce qui n.ous démontre, sans aller plus loin,

que celui qui le premiar a mis le drama par écrit, n'en a donné qu'une

reproduction. nécessairement défectueuse.