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lado contra Dios, contra mi real persona,
contra la divinidad de
mi
sangre y contra
la más sagrada
~
inviolable ley que ha
establecido mi padre el Sol
y'
han guar–
dado todos los Incas
sus
hijos : sin duda
has P.erdido la razon, pues que has ima–
ginado lo que acabas de expresar, porque
de otro modo, dime atrevido, has alvidado
que la exaltacion en que se ha puesto tu
casa y tu persona, ni es tanto mérito vues–
'tro, cuanto dignacion de vuestros reyes, y
que aw1 cuando pudiese ser mayor y más
esclarecidá,
jamás podrá sacarte de la
clase de un . vasallo, de la de un puro
hombre y de la impotencia absoluta de ·
aspirar al
~acrilego
atentado de divinizar
tu sangre como lo has propuesto, pidiendo
la mano de una hija mia legitima, cosa que
ni el mismo Dios mi padre pue.de conce–
derla por la divinidad de su naturaleza?
Tu le te has hecho un delincuente con
semejante intento, y muy pronto juzgaré
con mi consejo el grado en que has que–
brantado
hi.
ley, pa&a que seas corregido;
entre
tanto , suspenso de
tus honores
deberás conservane en esta corte, sin poder
salir de ella hasta, nueva órden mia.
>>
El Inca no admitió más contestacion á
ÜLLANTAY; hallándose avanzado el dia y
él aprestado para marchar ardenó lo veri–
ficase, y sé retiró del campo.
Un acontecimiento tan público y que
heria tan al vivo el amor propió y sober–
bia de aquel general, le hizo en el acto
concebir el designio de rebelarse en sus
estados y coronar su
testa con
igual
LuuTU
al que llevaba el Inca. Se retiró
a su cas:t preocupado de una idea deses–
perada, y de los medios que tomaria para
realizarla.
Dieu, contre ma personne royale, contre
la divinité de mon sang, et contre la loi
sainte et inviolable établie par le Soleil,
mon
p~re,
et que tous les Incas, ses fils,
ont observée. Saos doute, tu as perdu la
raison, puisque tu t'es flatté d'obtenir ce
que tu viens de proposer : car autrement,
dis-moi, téméraire, as-tu oublié que le
haut rang ou est arrivée ta
0
maison et ta
personne est dll moins a ton mérite qg';i
la condescendance de tes rois, et que lors
méme que ce mérite serait plus grand et '
plus éclatant,
il
ne saurait te faire sortir
.du rang de vassal et de simple sujet, et
de l'impuissance absolue d'aspirer sacri–
légement
1
diviniser ta race, comme
tu
l'as projeté en me demandant la main de
ma filie
légitime, cl10se que Dieu
lui–
méme, mon
p~re,
ne pourrait t'accorder
par la divinité de
son essence ? Tu
t'es rendu coupable en ayant une sem–
blable pensée, et je vais avec mon conseil
examiner a que! point tu as violé la loi
pour que tu sois puni; en attendant, tu
seras suspendu de toutes
tes dignités,
et tu resteras a la Cour sans pouvoir en
sonir jusqu'a nouvel ordre.
»
L'In"ca
ne voulut admettre
aucunc
réplique de la part d'OLLANTAi, et le jour
étant venu, et lui (!'Inca) étant prét a
marcher,
¡¡.
donna le signa! du départ, et
se retira du camp.
Un te! événement, si public, et qui
b~essait
si vivement l'amour propre et
l'orgueil de ce général, lui fit concevoir
le projet de
se
révolter dans ses états
et de se ceindre la U!te d'un LLAUTU
(diademe) semblable
a
celui que ponait
!'Inca.
n
se retira daos sa maison, préoc–
cupé d'une idée désespérée et des moyens
:l
employer pour la réaJiser.